jeudi 16 mai 2024
Côte d’Ivoire-’’Immixtion de l’exécutif dans le pouvoir judiciaire’’ :L’ordre des avocats Ivoiriens interpelle les juges

Côte d’Ivoire-’’Immixtion de l’exécutif dans le pouvoir judiciaire’’ :L’ordre des avocats Ivoiriens interpelle les juges

Face à l’ingérence et la pression que le gouvernement ivoirien exerce sur la justice, nombreuses sont les inquiétudes dans les rangs des hommes de droit. C’est dans ce contexte que l’ordre des avocats de Côte d’Ivoire s’est réuni, le 28 janvier 2019, à son siège, à Cocody, pour interpeller les juges et leur  demander d’œuvrer à ne plus se faire manipuler, de veiller à ce que la politique soit dissociée du droit.

 « Le Barreau prévient les juges qui se laissent manipuler, comme des marionnettes, par quelques obscures mains politiques, qu’un poste politique et administratif, une promotion et même la promesse ou l’attrait de biens matériels, tous éphémères par essence, ne mettront jamais un juge ou un avocat à l’abri du jugement implacable et définitif de ses concitoyens constituant le peuple souverain de Côte d’Ivoire et de l’histoire de notre Nation en construction », a prévenu Me N’Dri Thomas, dans une déclaration qu’il a lue.

 Pour lui, le juge ne doit recevoir les ordres que de la loi, et de personne d’autre. Au vue de l’actualité politique de ces derniers jours, la justice ivoirienne semble ne plus avoir les clés du judiciaire en main. Mis sous pression, des magistrats ont avoué subir, de façon constante, la pression du régime. Une situation qui, comme observé par l’ordre des avocats, ne favorise pas la démocratie dans le pays.

  « Le Barreau de Côte d’Ivoire demande, en conséquence, solennellement aux juges ivoiriens d’accomplir leur mission en toute indépendance et impartialité », ont encore ajouté ces avocats.

Pour rappel, l’Union nationale des magistrats de Côte d’Ivoire (UNAMACI) et l’Association syndicale de la magistrature (ASM), avaient d’ailleurs interpellé le président de la République, Alassane Ouattara, face à cette imposture des politiques.

Des parlementaires poursuivis, leur immunité levée pendant que d’autres étouffent sous les pressions et menaces des autorités politiques.

 Vivement que cette situation prenne fin avant les prochaines échéances de 2020.

Abou ZEID

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