La crise au Bureau ivoirien des droits d’auteur (Burida), a atteint une toute autre tournure avec une pression énorme qui pèse sur le ministre Bandaman.
« Si j’ai fauté, moi-même en tant que ministre, je rends ma démission au président de la République », a rassuré, confiant, Maurice Kouakou Bandaman, ministre de la Culture et de la Francophonie se prononçant le mardi dernier sur la crise qui gangrène le secteur de l’industrie musicale depuis des mois.
Si certains frondeurs dont le faiseur du reggae, Fadal Dey, sont au four et au moulin pour exiger un nouveau visage de l’administration, d’autres par contre sont sommés de jouer les pompiers.
C’est donc lui qui devait s’expliquer avec cette frange de musiciens qui, en réalité, veulent la tête de Mme Irène Assa Vieira, Directrice générale du Burida et « ses complices ». Le 16 juillet, le ministre se devait donc de répondre, favorablement aux attentes des artistes.
« J’ai demandé au Président du Conseil d’administration du BURIDA de choisir un huissier qui va venir lire le rapport de synthèse. Il m’avait donné son accord. Mais, on constate que l’huissier n’est pas là… Il n’est pas possible de trafiquer ou de résumer le rapport d’audit d’un cabinet », a-t-il signifié, selon le confrère de Yeclo qui donne l’information. Non sans ajouter : « Je veux vous supplier d’accepter qu’on reporte cette restitution du rapport d’audit ».
Vu la détermination des membres du Burida, tout indique que les lignes vont sûrement bouger dans les jours à venir. Espérons donc que les plus heureux seront les musiciens et le ministre n’aura pas à démissionner.
Abou ZEID