Le député de Fresco,  Alain Lobognon a été condamné, le 29 janvier 2019, à un an de prison assorti de 300 000 F Cfa d’amende.

 Placé sous mandat de dépôt depuis le 15 janvier dernier, le parlementaire était accusé d’avoir diffusé de fausses informations, incriminant le procureur de la République, Adou Richard. Des informations qui, on s’en souvient, étaient en lien avec le député-maire du Plateau, Jacques Gabriel Ehouo alors, accusé de détournement de fonds.

 Pour rappel, avant le début du procès du proche de Soro Guillaume, plusieurs députés ont pris d’assaut le Palais de la justice afin d’apporter leur soutien à leur collègue. Mais, ils  avaient tous été refoulés à l’entrée de la salle d’audience. Ces parlementaires, visiblement remontés, étaient montés au créneau pour exprimer leur indignation.

« Les députés ont été empêchés d’entrer dans la salle alors que ce procès est dit public. Nous voudrions exprimer notre consternation, notre colère, notre indignation des députés de la nation, sansdistinction de partis politiques. C’est la démocratie qui est assassinée. C’est la démocratie qui est bafouée. Il faut apprendre à respecter l’immunité parlementaire qui est inscrite dans la constitution ivoirienne. Trop c’est trop. Il faut arrêter d’effrayer les députés, d’embastiller les députés. Il faut éviter d’enfreindre à la démocratie. Nous ne voulons pas que la République recule. Ce procès de la honte est la preuve que notre démocratie recule ». Tels sont lespropos de l’ensemble des parlementaires qui ont effectué le déplacement, représentés par Gnangadjomon Koné, député de Dianra.

 Abou ZEID