Le Premier ministre, Amadou Gon, a poursuivi ce jeudi 24 janvier 2019 ses consultations sur la réforme de la Commission électorale indépendante avec les organisations de la société civile.
Entamées lundi avec la classe politique, les consultations sur la réforme de la CEI se sont poursuivies ce jeudi 24 janvier entre le Premier ministre Amadou Gon et les organisateurs de la société civile à la primature.
Plusieurs organisations de la société civile ont pris part à cette rencontre et ont fait quelques propositions à cette occasion. Désiré Nene Bi, président de l’organisation Action pour la protection des Droits de l’Homme (APDH) , organisation qui avait saisi la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples en novembre 2016 en vue de la révision de la CEI , a expliqué pourquoi la Côte d’Ivoire doit exécuter l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples qui a enjoint la Côte d’Ivoire de faire une réforme de la CEI .
A l’en croire, la Côte d’Ivoire étant un Etat de droit cela suppose qu’elle est soumise volontairement aux droits qu’elle s’est librement donnés et aux traités internationaux qu’elle a régulièrement ratifiés.Il a expliqué qu’en le faisant, le pays se hisse au rang des Etats modernes.
La seconde raison est le fait que les observateurs internationaux pointent la CEI comme responsable de la grave crise postélectorale de 2010-2011 qui a fait plus de 3.000 morts. L’APDH a demandé au Premier ministre de faire recours aux experts ivoiriens ayant fait leurs preuves en matière d’organisation d’élections. Avant de proposer un découpage électoral juste et légal qui ne lèse aucune composante sociale, démographique ou géographique de l’Etat.
La porte-parole de la plateforme des organisations de la société civile pour l’observation des élections en Côte d’Ivoire (POECI) propose une révision du code électoral en tenant compte de la nouvelle constitution.
La ligue Ivoirienne des droits de l’homme (LIDHO) a souhaité que le Conseil constitutionnel, organe qui valide les résultats des élections en dernier ressort et dont les résultats ne sont susceptibles d’aucun recours soit aussi réexaminé.
Le Premier ministre Amadou Gon pour sa part a demandé à la société civile de faire des propositions qui puissent contribuer à l’organisation d’élections parfaites. Il a donné rendez-vous dans deux semaines pour poursuivre les discussions avec la société civile.
Zatté Albert