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A quelques mois de la présidentielle de 2020 : Charles Blé Goudé met les acteurs politiques en garde
mardi, 09 juillet 2019 17:11 Written by Super UserCharles Blé Goudé fait partie de ces Ivoiriens qui s’inquiètent pour les prochaines élections présidentielles dans le pays. Ces derniers jours encore, il n’a pas manqué de le signifier aux acteurs politiques du pays.
Dans une interview accordée à TV5, l’ancien prisonnier de la Haye s’est prononcé sur les prochains scrutins de 2020 en Côte d’Ivoire. Pour lui, les « attaques » à répétition entre cadres politiques du pays, n’augurent rien de bon pour le peuple ivoirien.
« Les tensions sont encore vives... Il suffit d'une petite altercation entre deux individus et très vite ça va glisser vers un conflit intercommunautaire. On l'a observé ces derniers temps à plusieurs reprises. Il suffit seulement d'une petite élection et puis, voyez-vous, ce sont des violences et des morts », a-t-il constaté.
A écouter le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), ce ne sont pas les menaces des uns proférées contre les autres « au sein de la classe politique », qui pourront détendre l’atmosphère des populations, inquiètes. Mais bien au contraire, en évitant les sujets qui fâchent et en dépassionnant les débats politiques, dira-t-il.
« Je souhaite que les politiques ivoiriens puissent dépassionner les débats et tirer toutes les leçons de ce qui nous est arrivé en 2010 pour ne pas recommencer (…) Aucune ambition politique n’est au-dessus de la vie des Ivoiriens », a souhaité l’ancien ministre de la Jeunesse. Lui qui, depuis sa sortie de prison, a choisi d’œuvrer en faveur de la paix, veut aider les Ivoiriens de tous bords à « pratiquer la politique de la non-violence ».
« Nous devons nous atteler à atteindre cet objectif-là. Oui, j'ai peur pour mon pays parce qu'au lieu de la confrontation des idées, on assiste malheureusement à tout moment à la confrontation physique. La réconciliation est un échec », a indiqué le « bon petit » de l’ancien président Laurent Gbagbo.
Et Charles Blé Goudé d’ajouter que, pour avoir une Côte d’Ivoire réconciliée, il ne s’agira plus de rester figer sur les idéologies politiques. Mais au contraire, reconnaître quand notre adversaire pose de bonnes actions. Non sans rappeler l’amnistie prise par Alassane Ouattara l’année dernière, qui a vu plus de 800 prisonniers politiques être relâchés dont l’ex 1ère dame, Simone Ehivet Gbagbo.
« Je ne suis pas de ceux qui sont dans un négativisme total. C’est-à-dire que tout ce qui vient de l’adversaire est mauvais et doit être considéré comme mauvais. Il y a eu de bonnes mesures prises, que je salue sur ce plateau. Des mesures qui ont permis à des camarades de lutte, des autorités qui ont dirigé ce pays, de retrouver leurs familles. Il y a mieux à faire. On n’en fait jamais assez pour la paix », a déclaré le« général de la rue ».
Abou ZEID