De retour au pays après sa rencontre manquée avec Laurent Gbagbo, Pascal Affi N'Guessan, président du Front Populaire Ivoirien (FPI) a animé une conférence de presse à son domicile à Abidjan le 23 mars 2019,  relative à son rendez- vous manqué en Belgique avec Laurent Gbagbo, à cause des conditions posées par les émissaires  de ce dernier et a apporté des éclairages aux journalistes. 

«  Je souhaiterais rencontrer le président Laurent Gbagbo pour lui présenter ma compassion et ma solidarité face aux épreuves qu'il a traversé,  faire le point de la marche au FPI et des difficultés avec la fronde », a-t-il déclaré avant d'ajouter : « Dès mon arrivée à mon grand étonnement, il y a changement de programme au lieu d'aller en direction de Bruxelles on me fait savoir qu'un journaliste de RFI est disposé à prendre ma déclaration reconnaissant Laurent Gbagbo président du FPI, préalable à notre rencontre ». 

« Je ne pourrai jamais faire une telle déclaration car le président Laurent Gbagbo n'est pas président du FPI, il est le président fondateur du parti, il est notre chef », explique-t-il précisant qu'il peut de son propre chef décider de se retirer de la direction du parti au profit d'un autre cadre y compris le président Gbagbo mais on ne peut pas lui dire  qu'il est président du FPI. « Ou peut être a-t-il été élu à la Haye », s’est-il interrogé. «  Je suis déçu de cette attitude du chef  et je crois qu'il est le chef de la fronde », a indiqué Affi N’guessan, non sans confié : « Comment le père de la démocratie en Côte d'Ivoire veut être président par la déclaration d'un individu ». 

Pour le président Affi N’guessan, c'est l'heure du choix pour l'avenir du FPI et pour la Côte d'Ivoire car pour lui face aux intérêts du pays,  les problèmes personnels doivent être secondaires. Aussi, a-t-il dit être ouvert au dialogue mais avec un médiateur digne de confiance, crédible et surtout dans le respect de la dignité dans la mesure où Laurent Gbagbo est acteur de la crise.

Gènérosa de Jésus.