lundi 6 mai 2024
Côte d’Ivoire-Heures complémentaires /Abou Karamoko, président de l’UFHB de Cocody : « C’est un vol organisé »

Côte d’Ivoire-Heures complémentaires /Abou Karamoko, président de l’UFHB de Cocody : « C’est un vol organisé »

Le président de l’université Félix Houphouët Boigny, Abou Karamoko, a déclaré  que la question des heures complémentaires est une plaie de l’enseignement supérieur. « C’est un vol organisé », a-t-il précisé avant d’expliquer que l’université Cheick Anta Diop paie légèrement les heures complémentaires, plus que la Côte d’Ivoire.

Dans une interview accordée au confrère l’Expression dans sa livraison n° 2709 du mardi 05 février 2019, M. Abou Karamoko  a fait savoir que  cette université compte 72 000 étudiants et 1300 enseignants.

Les heures complémentaires dans cette  université sénégalaise, sont estimées à 2 milliards de francs Cfa, là où en Côte d’Ivoire, avec 52 000 étudiants et 2300 enseignants, les heures complémentaires payées  pour l’année universitaire 2016-2017 sont de 3 milliards de francs Cfa et estimées à 7 milliards de francs Cfa, les années antérieures.

C’est pourquoi, dira-t-il, il met quiconque au défi de lui trouver des exemples d’heures complémentaires de ce niveau, payées quelque part dans le monde universitaire. 

« Le décret de 1977  dit que le rang B, donc pour les assistants et maitres assistants, l’heure complémentaire en cours magistral revient à 5532 francs Cfa, et l’heure complémentaire et TD ou TP est évaluée à 2766 francs Cfa. Mais lorsque le maitre de conférences fait une heure complémentaire en cours magistral, cela est évalué à 6296 francs Cfa. Et lorsqu’il fait un TD, c’est la moitié. Lorsqu’il s’agit du professeur titulaire, l’heure complémentaire en cours magistral est à 7772 et il obtient la moitié lorsqu’il s’agit du TD »a-t-il soutenu.

Selon lui, pendant la crise électorale, l’Etat a continué de payer les enseignants alors qu’ils n’ont pas travaillé pendant deux ans.  « C’est le travail qui est payé, celui qui ne travaille pas ne sera pas payé », a-t-il confié.

Pour le président de l’université Félix Houphouët Boigny, Abou Karamoko,  le vrai problème, ce sont les heures complémentaires pléthoriques des enseignants. Il estime que les enseignants réunis au sein de la CNEC dont le secrétaire général est M. Johnson Kouassi, ne peuvent pas décider d’arrêter les cours à l’université pendant un an alors  que la CNEC n’est pas le seul syndicat.

M.Johnson Kouassi,SG de la CNEC a pour sa part soutenu que le président de l’UFHB, Abou Karamoko, n’a pas respecté ses engagements » d’où la grève entamée le lundi 4 février 2019 et qui va s’achever le 4 février 2020.

Rose K

 

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