Un grave incendie, déclenché dans la nuit du mercredi 8 au jeudi 9 mai 2019 a ravagé un site au quartier Bia-Sud, dans la commune de Koumassi. Accusée par la population d’être à la base de l’incident, la mairie a donné sa part de vérité.

Les habitants du quartier Bia-Sud après l’incendie ont accusé la mairie de faire un forcing dans le but de récupérer ce secteur. Selon un témoin, Djibril Diabaté, les pompiers ont eu du mal à maîtriser le feu parce que l’essentiel du matériel en vente sur ce site était du matériel de construction et en majorité constitué de caoutchouc.

A l’en croire, c’est aux environs de minuit 30 mn voire 1h du matin que l’incendie à déclenché. « Jusqu’à 2 heures du matin, les flammes étaient toujours vives, les sapeurs pompiers étaient là, mais ils n’ont pas vite réussi à maitriser le feu », a-t-il expliqué. Avant de préciser qu’il n’y pas eu de décès, mais beaucoup de dégâts matériels.

Interrogé sur les causes de l’incident, il s’est inscrit dans la logique publique « Les causes qui circulent un peu partout, c’est qu’on parle d’incendie criminel. Comme la mairie convoitait le terrain, les gens les soupçonnent. Il se dit que c’est la mairie qui serait derrière cette situation (…) Ce n’est pas lié à un branchement anarchique, il y a la haute tension qui est là. Ca ressemble à un incendie criminel. D’après ce que les gens expliquent, quelqu’un serait passé pour mettre le feu. Mais ils n’ont pas encore toutes les preuves pour démontrer cela », a expliqué Djibril Diabaté.

Pour sa part, Dembélé, directeur de la communication de la mairie de Koumassi, a expliqué que les causes de l’incident n’étaient pas encore identifiées, en ajoutant que cela a été déclenché dans un magasin ou une sorte d’entrepôt et que ce serait du gaz selon certains témoins’’.

Sur la question de l’incendie criminel, il répond « Les pompiers n’ont rien dit. Sinon que pour les causes, c’est la police qui va mener les enquêtes (…) C’est facile d’accuser la mairie, mais nous leur disons que depuis nous avons commencé à faire les déguerpissements, il n’y a personne qui nous a résisté, donc si on veut faire partir quelqu’un on le fera partir sans problème, on n’a pas besoin de mettre le feu.

On a déguerpi des zones plus difficiles que ça, ce n’est pas ici où il n’y a rien que la mairie va mettre le feu ». Poursuivant, Dembélé a précisé que la zone était à risque, parce que située sous les hautes tensions. « La zone fait l’objet d’assainissement, à terme, ils doivent quitter les lieux pour être relocalisés. Tout ce qu’ils disent sont des conneries », a-t-il dit.

Laurenzo Yapi