Cette semaine, un cadre du Pdci a viré au RHDP et depuis des mois, des semaines ne passent sans que des cadres de partis politiques ne rejoignent d’autres partis.

Le Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) ne sont plus sur la même longueur d’onde. Et cette crise politique s’est officiellement déclenchée, en août 2018, lorsque le président du vieux parti de Côte d’Ivoire, Henri Konan Bédié, a décidé de mettre un terme à son alliance d’avec le parti dirigé par Alassane Ouattara, le chef d’Etat ivoirien.

Et depuis ce temps, il ne passe plus de temps sans que les Ivoiriens aient droit à des scènes de « ménage » entre le Pdci et le Rhdp.

Les anciens cadres du parti septuagénaire de Côte d’Ivoire qui font partie du Rhdp unifié, se sont, eux aussi, lancés à la chasse de nouvelles recrues. Le Vice-Président ivoirien, Daniel Kablan Duncan avec son mouvement, « Pdci-Renaissance » et le ministre des Ressources animales et Halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani avec « Sur les traces d’Houphouët-Boigny ».

DU PDCI AU RHDP ET VICE-VERSA…

2020 approche à grand pas. Les acteurs politiques du pays s’activent à définir clairement leurs priorités.

 Pendant que certains quittent un parti pour un autre, d’autres essaient de s’assurer une place au soleil. Au sein du Rhdp, ce sont entre autres, Mme Tazéré, André Tia, Koné Tehfour, Affoussiata Bamba Lamine et même Guillaume Soro, qui ont déposés leurs tabliers pour d’autres ambitions… de l’autre côté, au Pdci, la situation est quasi similaire.

La semaine dernière, c’était le député de Yopougon, Zié Daouda Coulibaly et le nouveau Pca de la Lonaci, Lenissongui Coulibaly. Avec le tout dernier connu à la liste, l’ex-président du Conseil régional du Gbêkê, Jean Kouassi Abonouan.

 Si ce constat semble reluisant pour les dirigeants de ces partis politiques, on ne peut en dire autant pour ce peuple qui, on le sait, a subi les affres de la précédente crise survenue dans le pays qui a fait plus de 3 000 morts. Il est certes vrai que les élections présidentielles de 2020, approchent à grand pas, mais les politiciens devraient à notre avis, penser d’abord à la quiétude de la population avant de mener toute action.

ABOU ZEID