L’opposition ivoirienne unie au sein d’une coalition de 24 partis politiques a adressé un courrier le jeudi 14 mars 2019 à M. Sidi Touré, ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement afin de l’interpeller sur son interprétation de l’Arrêt de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples concernant la réformation de la Commission électorale indépendante.
Le lundi 11 mars 2019, les responsables de 24 partis politiques de l’opposition avaient organisé une conférence de presse au siège du PDCI-RDA à Cocody dont le principal conférencier était M. Maurice Kakou Guikahué, Secrétaire exécutif en Chef du PDCI-RDA.
A cette occasion, l’opposition avait dévoilé ses propositions sur la réforme de la commission électorale indépendance conformément à l’arrêt de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.
En souhaitant ‘’ une réforme en profondeur de la CEI ‘’, entre autres, le changement de la dénomination de la CEI qui doit être dirigée par une personnalité de la société civile dont le choix se fera par appel à candidature … ET qui devrait donner droit à une CEI véritablement indépendante et autonome.
Mais le gouvernement ivoirien ne voit pas les choses de cette façon.
A l’issue du Conseil des ministres du mercredi 13 mars dernier, M. Sidi Touré, ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement avait réagi sur les propositions de l’opposition.
Il avait déclaré que ‘’ la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples n’a pas demandé au gouvernement de procéder à une réforme en profondeur de la CEI ‘’.
Pour le porte-parole du gouvernement cette discussion portera uniquement sur la recomposition de la CEI.
La réaction du ministre n’a pas laissé indifférents les membres de la plate-forme de l’opposition. Ils ont adressé le jeudi 14 mars un courrier au gouvernement dans lequel ils rappellent et expliquent l’arrêt rendu par l’APDH le 18 novembre 2018.
‘’ Lors de cette prise de parole vous avez déclaré que la Cour Africaine des Droits de l’homme et des Peuples n’avait demandé au gouvernement que de procéder à la recomposition de la CEI et pas plus; d’où la décision du gouvernement de ne discuter que de la recomposition de la CEI. Ce point de vue peut être celui du gouvernement mais surtout pas celui de la Cour Africaine des Droits de l’homme et des Peuples.’’ dit en substance le courrier adressé au ministre Sidi Touré signé par M Maurice Kakou Guikahué .
Rappelons que dans le cadre de la réforme de la CEI, l’opposition avait adressé un courrier au gouvernement depuis le 30 janvier 2019 qui est resté lettre morte, puis un second courrier de rappel dont elle attend toujours la suite.
Zatté Albert