samedi 27 avril 2024
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Ils n'auront ni la même chance, ni le même succès qu'ils ont eu le dimanche 04 septembre 2011. L'honorable député de Koumassi, Yao Yao Jules et ses camarades du Front populaire ivoirien (Fpi) avaient bravé la peur à cette date, en tenant le premier meeting public au stade de la Sogefiha, depuis la chute du régime de la refondation. Ils ont recidivé le samedi 08 octobre 2011. Sauf qu'à cette seconde tentative, Yao Yao Jules et ses camarades frontistes se sont heurtés à une violente opposition d'individus qui n'ont pas voulu entendre la messe des refondateurs. Bilan : des véhicules cassés, des personnalités, dont le secrétaire général par intérim du Fpi, Laurent Akoun, la présidente des femmes Marie Odette Lorougnon, une journaliste photographe, Esther Lohoré et d'autres cadres du parti à la rose, agressés. La scène s'est déroulée dans le quartier Grand Campement de Koumassi, reputé être l'un des bastions du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Un quartier qui s'est révélé particulièrement hostile à l'ancien régime pendant la guerre post-électorale, et que le Fpi est allé défier. « Je pensais que nous étions des hommes civilisés, dans un pays de droit. Et après ce que nous avons vécu, nous pensions qu'on pouvait parler librement, et vivre ensemble », a dit le député Yao Yao Jules, organisateur de la cérémonie, joint par téléphone hier dimanche 09 octobre. « Nous avions bien commencé et quelque trente minutes après, des gens habillés de tee-shirts ''Ado solutions'', ''Frci'' ont débarqué, en lançant des cailloux, faisant voler des chaises, proférant des méchantes paroles et des injures. Nous avons demandé à nos militants de rester calmes et aux responsables de regagner leur véhicule pour quitter les lieux. C'était l'erreur à ne pas commettre. Ils se sont rués sur les voitures, ont cassé cinq voitures dont la mienne et celle du secrétaire général, Akoun Laurent, lui-même agressé. Un militant a été enlevé, une journaliste qui faisait son travail a été également agressée », a expliqué le député, la voix nouée d'émotion. 

Ce qui a mis le feu aux poudres 

Le meeting du samedi dernier, à l'en croire, avait effectivement bien commencé. La délégation de la direction du Fpi, composée de Laurent Akoun, Marie Odette Lorougnon, Koua Justin, Augustin Guehoun, était bien en place. Les militants et sympathisants de l'ancien régime, note le député, affluaient sur la place du meeting. L'ambiance était à la fête, avec des chants et danses de campagne de La Majorité Présidentielle (LMP). Au niveau des interventions, le mercure va monter d'un cran. Après le mot de bienvenue du fédéral Fpi d’Abidjan sud, Koua Justin, secrétaire national par intérim de la jeunesse du parti de la Refondation, a pris la parole. En des termes crus, il a dénoncé « les travers du pouvoir d'Alassane Ouattara », faisant toutefois remarquer que « le seul et unique président élu par le peuple et investi par le conseil constitutionnel, c'est Laurent Gbagbo ». M. Koua, sur sa lancée, rappelle les événements du 11 avril 2011, accusant la force française Licorne et celle de l'Onuci d'avoir démis Gbagbo et installé Ouattara. Aussi l'actuel patron de la Jfpi appelle-t-il à la mobilisation pour mettre fin à ce qu'il considère comme « la dictature d'Alassane Ouattara ». Il n'en fallait pas plus pour susciter la colère. Premier signe, la coupure du courant. Renseignements pris, selon le député Yao Yao, le fil d'alimentation a été coupé, par un individu. Second signe, après la reparation du courant, les chants hostiles à Laurent Gbagbo se font entendre, suivis de jets de pierre et le saccage des installations. Les cadres, militants et sympathisants du Fpi ont dû quitter les lieux à la sauvette. « J'ai pourtant pris toutes les dispositions, exactement les mêmes dispositions que pour le meeting du 4 septembre dernier. Nous avons informé le 29 septembre dernier le commissariat du 20è arrondissement. Malheureusement, on ne les a pas vus», a déploré le député, soulignant que ses camarades et lui sont en train de réunir les preuves pour porter plainte. 

Hamadou ZIAO in L'Inter
 

Des militants du Fpi insultent le président Ouattara : Le meeting dispersé, des blessés, un véhicule cassé

 
Lundi 10 Octobre 2011
La Dépêche d'Abidjan
Sous l'impulsion de l'African Securities Exchanges Association (ASEA), six Bourses africaines devraient se regrouper au sein de l'African Exchanges Linkage Project (AELP), entamant une intégration des marchés financiers sur le continent.
PAR MARLÈNE PANARA
Publié le  - Modifié le  | Le Point Afrique
 

L’African Exchanges Linkage Project (AELP) devrait apporter un nouveau souffle, financier, à la dynamique d'intégration du continent. 

© DR
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Cheval de bataille de l'Union africaine et de nombreuses organisations de coopération à travers les différentes zones de libre-échange et les unions économiques et monétaires en place ici et là, la question de l'intégration africaine est plus que jamais au cœur de la réflexion des acteurs de toutes sortes, que ce soit dans sa dimension économique, politique et même financière. Le 4e Meeting de l'information financière qui vient de se tenir à Casablanca en est une belle illustration à travers notamment les déclarations de Karim Hajji, directeur de la Bourse des valeurs de Casablanca (BVC). À la tribune de cette manifestation organisée conjointement par la BVC, Maroclear et Finances News Hebdo qui ont convié des opérateurs économiques, des experts et des représentants d'organismes publics à débattre du thème « Intégration économique et convergence des marchés financiers en Afrique », celui-ci a appelé à travailler à l'intégration des marchés financiers au travers d'une coopération plus étroite entre les Bourses africaines. L'idée est d'autant plus intéressante qu'elle va dans le sens de l'intégration Sud-Sud, si chère au roi Mohammed VI, et que le chantier demeure de taille. « L'Afrique est le continent le moins intégré économiquement au monde, avec un taux d'intégration ne dépassant pas les 4 % », a d'ailleurs indiqué Karim Hajji, qui n'a pas manqué de mettre en exergue une approche comparative montrant que l'Europe en est à 40 %, l'Amérique latine à 30 %, l'Asie à 25 %. De quoi conduire Nezha Hayat, présidente de l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), à dire dans son discours d'ouverture que « le chemin est encore long ». 

 

Un levier de développement

Pour permettre à l'Afrique de rattraper son retard, l'African Securities Exchanges Association (ASEA) a décidé de mettre en place, sur proposition marocaine, l'African Exchanges Linkage Project (AELP) dont l'objectif est d'intégrer les Bourses et les marchés financiers du continent. Celui-ci devrait concerner, au départ, six places boursières du continent, à savoir la Bourse des valeurs de Casablanca (BVC), le Johannesburg Stock Exchange (JSE), le Stock Exchange Mauritius (SEM), la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d'Abidjan, commune à huit pays d'Afrique de l'Ouest. Dans un second temps, l'AELP devrait intégrer l'Egyptian Exchange (EGX) et la Bourse de Tunis (BVMT), en attendant d'autres Bourses africaines séduites par cette dynamique d'intégration dont le but est de créer un levier de développement économique au profit de l'Afrique.

C'est « une bonne évolution », indique Laureen Kouassi-Olsson, directrice des investissements d'Amethis Finance, structure basée à Abidjan. « Le problème de la BRVM par exemple, c'est qu'elle ne possède pas assez de liquidités, une caractéristique assez commune aux Bourses africaines », indique-t-elle, avant de poursuivre : « Une fois qu'un titre est introduit en Bourse, les échanges restent en général assez faibles. Donc, les rapprocher, comme le souhaite Karim Hajji, permettra d'offrir à un investisseur un volume de titres plus important, étant donné qu'il aura accès aux titres nigérians, par exemple, plus nombreux. » En somme, ce processus stimulera, par extension, la compétitivité des Bourses du continent, le volume des investissements et le nombre d'investisseurs. 

Une harmonisation complexe

Mais sa mise en œuvre sera opérée « d'ici quelques mois » – d'après des propos de Badr Benyoussef, directeur de développement de la BVC, relayés par le magazine Tel Quel – elle sera cependant soumise à plusieurs contraintes. Et en premier lieu, celle de la disparité des aires financières. « Toutes ces Bourses ne font pas partie du même espace économique africain. Dans ce domaine, la monnaie a logiquement beaucoup d'importance, et les valorisations au Nigeria ou au Ghana peuvent pâtir de la stabilité du franc CFA, par exemple, prévient Laureen Kouassi-Olsson. Comment vont se faire les ajustements ? Il faudra vraiment être vigilants sur les phénomènes de survalorisation ou de sous-valorisation, et engager une réflexion sur leur harmonisation. »

Second obstacle qui pourrait compliquer la mise en application de l'AELP, celui du cadre réglementaire. Car si « les régulateurs ont pour principe intangible la protection des investisseurs en Bourse, elles peuvent cependant différer selon les pays, précise l'experte. En Afrique francophone, les règles sont beaucoup moins flexibles qu'au Nigeria, par exemple. »

Une étude souligne les biais cognitifs chez les investisseurs américains qui se détournent des produits de la finance islamique en période d’attentats. Par Imane El Ouadghiri, Pôle Léonard de Vinci – UGEI et Jonathan Peillex, Pôle Léonard de Vinci – UGEI

Les principes qui régissent la finance dite « islamique » autorisent l'acquisition de titres de propriété lorsque les sociétés qui les ont émis respectent un certain nombre de critères fondés sur la charia : faible endettement et ne pas évoluer dans un secteur jugé illicite comme l'alcool, les casinos, l'industrie porcine, la pornographie ou encore le tabac. Il n'existe donc, a priori, aucun lien, qu'il soit direct ou indirect entre la finance islamique et le terrorisme.

Pourtant, les attentats commis au « nom de l'islam » au cours des deux dernières décennies ont conduit une partie de la sphère médiatique américaine à réaliser des associations abusives entre islam et terrorisme (Sultan, 2016), mais également entre terrorisme et finance islamique (Ali et Syed, 2010).

Récemment, à la suite des attaques de San Bernardino en 2015 et d'Orlando en 2016, le président américain Donald Trump signa le « Muslim ban ». Dans son premier discoursdevant le Congrès, en 2017, il fit une analogie politisée et très certainement maladroite entre islam et terrorisme en déclarant : « notre obligation est de servir, protéger et défendre les citoyens des États-Unis. Nous prenons également des mesures pour protéger notre nation du terrorisme islamique radical ». Ce type d'association pourrait conduire une partie des citoyens américains à soupçonner tout ce qui est en lien avec l'islam, y compris la finance dite « islamique ».

La finance islamique souffre du terrorisme

Dans le cadre de notre travail de recherche publié dans le Journal of Comparative Economics, nous avons cherché à mesurer l'impact de la persistance d'amalgames sur l'évolution de la finance islamique. Nous avons ainsi estimé les effets de l'attention du public et des médias américains pour le terrorisme « islamiste » sur les rentabilités hebdomadaires d'indices « islamiques » et conventionnels de 2004 à 2017.

Il en ressort que l'attention des investisseurs américains au terrorisme « islamiste » affectent négativement les rentabilités des indices boursiers islamiques commercialisés par le Dow Jones et le FTSE. Ainsi, lorsque l'attention des investisseurs à ce phénomène est élevée, ces derniers sont conduits à sanctionner les titres financiers conformes à la charia en s'en séparant. En revanche, elle n'exerce aucun lien significatif sur celles des indices conventionnels. Par ailleurs, nous observons que les attentats qui ont attiré le plus l'attention du public et des médias exercent un effet encore plus négatif sur les produits financiers islamiques que ceux qui ont engendré le plus de victimes.

Biais cognitifs

Ces résultats supportent alors l'idée que les investisseurs américains associent mentalement deux phénomènes qualifiés, très certainement à tort, d'islamique ou d'islamiste : la finance « islamique » et le terrorisme « islamiste ». Les chercheurs en finance comportementale avaient déjà mis en avant l'importance de la psychologie des investisseurs en démontrant l'existence d'un « effet soleil », un « effet lundi »« Super Bowl »« Coupe du monde », ou encore « fête religieuse » sur leurs décisions financières. Il ressort de ce nouveau travail de recherche que les investisseurs souffrent également de biais cognitifs et émotionnels lorsque leur attention pour le terrorisme « islamiste » s'intensifie.

Ainsi, les fournisseurs de produits financiers islamiques auraient intérêt à poursuivre leurs efforts pour mieux expliquer les raisons d'être de leurs produits afin de mettre un point final aux clichés totalement injustifiés qui pèsent sur cette déclinaison de finance responsable.

The Conversation________

 Par Imane El Ouadghiri, Professeur de finance, Pôle Léonard de Vinci - UGEI et  Jonathan PeillexProfesseur de finance, Pôle Léonard de Vinci - UGEI

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation

 

L’Ivoirien Stanislas Zézé, Président Directeur Général de l’Agence panafricaine de notation financière Bloomfield Investment Corporation, a été désigné par le magazine économique Financial Afrik ‘’Meilleur financier 2018’’, au niveau africain. C’était ce mardi 11 décembre 2018, à Abidjan au cours de la prestigieuse soirée de distinction des ‘’100 héros Africains’’, qui célèbre les personnalités africaines qui contribuent au rayonnement du continent sur le plan économique et financier. Et qui participent à faire bouger l’univers de la Finance en Afrique.


C’est à l’unanimité du jury que le PDG de Bloomfield a été désigné ‘’Meilleur financier 2018’’. Cette distinction est le couronnement de l’important travail réalisé par Bloomfield Investment Corporation depuis sa création afin d’aider à assainir et à crédibiliser les transactions sur le continent. ‘’Je suis très heureux de recevoir ce prix qui vient couronner 11 années de dure labeur. Nous nous sommes engagés dans la promotion de la transparence financière comme fondement du marché financier régional et ce prix vient attester que nous avons fait du travail’’, s’est exprimé Stanislas Zézé, visiblement fier du chemin parcouru.

Le Meilleur financier 2018 a, aussitôt après avoir reçu son prix, participé à un panel, aux côté du Dr Edoh Kossi AMENOUNVE, Directeur général de la Bourse des Valeurs mobilières (BRVM), sur ‘’l’importance de la Communication Financière’’. 

Selon Stanislas Zézé, ‘’la Communication Financière est un outil de transparence’’, en ce sens qu’elle permet de raconter la vie de l’entreprise. Pour le PDG de Bloomfield Investment Corporation, que les informations soient bonnes ou pas, il faut les communiquer. Car cela crée un climat de confiance aupres des investisseurs. En somme, ‘’la communication financière est donc fondamentale’’, a dit le Meilleur Financier 2018.

Bloomfield investment corporation, agence de notation financière qui sert de pont entre demandeurs de capitaux et pourvoyeurs de capitaux a pion sur rue en matière de communication financière. Sa vision, à en croire son PDG, c’est d’aller au-delà de la zone UEMOA et s’exporter vers d’autres zones, pourquoi pas représenter L’Afrique sur le marché mondial.

La soirée des 100 héros Africains a également enregistré la distinction de Romuald Wadagni, Ministre de l’économie et des Finances du Benin, par ailleurs président du Conseil des ministres de l’UEMOA, en qualité de ‘’Meilleur Ministre des finances de l’année 2018’’.


Les critères de désignation des 100 héros Africains sont basés sur le dynamisme et non la fortune, la valeur ajoutée apportée et non la taille du projet ou de l’entreprise. Ainsi les opérateurs qui développent des projets transfrontaliers, du public ou du privé, sont privilégiés. Il est également fait abstraction des chefs d’Etat et de gouvernement. Au final, il s’agit de mettre en lumière les hommes et les femmes qui influent sur le monde économique africain par leurs idées et par leurs actions. Des personnalités de l’Afrique nouvelle, celle qui entreprend, exporte, emploie, innove et génère de l’impact social.


Elisée B.

The Africa Report, Jeune Afrique et le Africa CEO Forum ont établi la liste des dirigeantes les plus en vue du continent. Des leaders encore rares, bien que leur présence contribue à une meilleure performance des entreprises.

Quand Snowy Khoza a été nommée présidente exécutive de la compagnie d’infrastructures Bigen Africa Group en juillet 2016, rien n’aurait pu la préparer à ce qui allait advenir ensuite. « Le jour où j’ai pris mes fonctions, 70 % des hommes ont démissionné », se remémorait-elle en mars lors du Women Initiative Panel durant le Africa CEO Forum, à Abidjan.

Elle avait beau avoir déjà acquis ses galons de patronne, ses capacités étaient remises en question. « Ils n’avaient jamais été dirigés par une femme, et par une femme noire qui plus est », avait-elle ajouté. Des dirigeantes provenant de tous les coins du continent se sont retrouvées à l’événement organisé par le groupe Jeune Afrique pour partager leurs stratégies afin de combler l’écart de leadership entre les deux sexes.

L’expérience de Snowy Khoza est tout sauf unique ; la plupart des femmes en position de leadership dans leur secteur d’activité ont dû faire face à un moment ou à un autre aux préjugés de genre dans le monde professionnel. Sans compter les difficultés inhérentes à l’ascension vers les sommets.

Partie de loin, l’Afrique a fait des progrès considérables au cours des dernières années. Le Rwanda, le Sénégal et l’Afrique du Sud sont classés parmi les dix pays les plus avancés en matière d’égalité de genre au Parlement en 2017, selon l’ONU. Le Rwanda, qui domine le classement, fait aujourd’hui figure d’exemple de par le monde pour avoir fait de l’émancipation des femmes l’une des clés de son développement. En 2008, le pays d’Afrique de l’Est est devenu le premier dont le gouvernement comprenait une majorité de femmes.

Un long chemin reste à parcourir

Si ces avancées ne peuvent être sous-estimées, un long chemin reste encore à parcourir. D’après l’étude Women Matter Africa réalisée par le cabinet de consultants McKinsey & Co., près de la moitié des femmes qui occupent un poste ministériel ont à leur charge un portefeuille qui a trait aux questions sociales, ne correspondant pas a priori à des rôles de tout premier ordre.

AUJOURD’HUI, À PEINE 29 % DES POSTES DE MANAGERS SENIORS EN AFRIQUE SONT OCCUPÉS PAR DES FEMMES

La situation n’est pas plus enviable dans le secteur privé. Le nombre de femmes directrices générales en Afrique est certes au-dessus des 4 % de la moyenne mondiale. Mais avec 5 % seulement, il n’y a pas encore matière à pavoiser. Les entreprises ont besoin d’un afflux important de talents féminins – de bas en haut de l’échelle – alors qu’aujourd’hui à peine 29 % des postes de managers seniors en Afrique sont occupés par des femmes.

Ibukun Awosika, présidente de la banque nigériane First Bank et l’une des 50 personnalités de notre classement, a évoqué la solitude des sommets. « Mon expérience me fait dire que plus on grimpe, plus on est seule », regrettait-elle lors du Africa CEO Forum 2017. Une observation qui a influencé sa décision de rejoindre un groupe bancaire qui combat l’inégalité de genre dans le monde professionnel.


>>> A LIRE – Femmes d’affaires : un leadership engagé


Plus de femmes = plus de bénéfices

Comme l’ont montré différentes études, les entreprises ne comprennent toujours pas les nombreux avantages d’un leadership plus équilibré entre hommes et femmes. Il existe une corrélation directe entre une représentation égalitaire des genres dans les conseils d’administration et une meilleure performance financière. Selon l’étude précitée du cabinet McKinsey, les 25 % d’entreprises africaines les plus en pointe en matière d’égalité femmes-hommes ont des bénéfices avant intérêts et impôts de 20 % supérieurs à la moyenne de leur secteur.

Dans un rapport de la Société financière internationale (IFC) intitulé « La diversité de genre dans les conseils d’administration ghanéens », Ronke-Amoni Ogunsulire, directrice Ghana de l’IFC, abonde dans ce sens. Elle y écrit qu’il est important de promouvoir la parité entre les sexes et l’augmentation de la participation des femmes dans les conseils d’administration, car celle-ci ajoute de la valeur socialement et économiquement et joue un rôle important dans le renforcement des capacités institutionnelles et le développement du secteur privé.


Classement des 50 femmes les plus influentes du continent

 

Agro-Industrie

  • Anta Babacar Ngom

(Sénégal. Directrice générale, Sedima)

La dirigeante de 33 ans, formée en France et au Canada, mène vers de nouveaux sommets l’entreprise familiale, présente dans la volaille et l’immobilier, qu’elle a rejoint, en 2009 et qu’elle dirige depuis janvier 2016. Cette même année, Sedima a investi 29 millions de dollars dans deux nouvelles unités industrielles (une minoterie et un abattoir). Présente au Mali, en Guinée équatoriale et au Congo, Sedima se voit leader en Afrique de l’Ouest d’ici à quelques années.

  • Miriem Bensalah-Chaqroun

(Maroc. Directrice générale, Compagnie des eaux minérales d’Oulmès)

Africa CEO forum

Cette femme de caractère a de nombreuses casquettes, dont celles de pilote d’avion et de Harley-Davidson, d’humanitaire et de joueuse de golf de bon niveau, mais elle s’est surtout fait connaître du grand public comme la première « patronne des patrons marocains », dirigeant la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) de 2012 à mai 2018. Miriem Bensalah-Chaqroun pilote la Compagnie des eaux minérales d’Oulmès, leader du secteur de l’eau minérale au Maroc, filiale du groupe familial Holmarcom, fondé par son père, Abdelkader Bensalah. Elle est aussi administratrice des groupes français Suez et Renault. Actuellement, elle connaît une période plus difficile. Depuis avril, les Eaux minérales d’Oulmès font l’objet, avec d’autres entreprises, dont Centrale Danone, d’un boycott en raison du prix jugé trop élevé de ses produits. Ce que la dirigeante récuse.

  • Ghislane Guédira Bennouna

(Maroc. Vice-présidente de l’OCP) 

Cette spécialiste en ingénierie financière est à la fois responsable financière et vice-présidente exécutive du premier producteur d’engrais du continent. Elle doit s’assurer qu’il n’y a pas de problème de trésorerie, au moment où l’OCP acquiert une participation de 20 % de l’espagnol Fertinagro Biotech, et a engagé un plan d’investissement de 3,7 milliards de dollars en Éthiopie.

  • Kate Kanyi-Tometi Fotso

(Cameroun. PDG, Telcar Cocoa)

Avec son défunt mari André Fotso, elle formait le couple le plus puissant du pays. Elle dirige Telcar, une coentreprise avec le géant de l’agrobusiness Cargill qui contrôle presque un tiers du marché local des exportations de cacao. Elle est actionnaire d’Ecobank Cameroun et siège au conseil d’administration du Port autonome de Kribi.

  • Tabitha Karanja

(Kenya. Directrice générale, Keroche Breweries) 

S’attaquer aux multinationales pour créer la seule brasserie possédée par un Kényan est un défi de taille. Après un début dans les apéritifs à base de vin, Karanja a lancé Summit Lager, dont le succès a permis à l’entreprise d’étendre son usine, pour un coût de 29 millions de dollars. à terme, la société sera en mesure de produire 110 millions de litres. Cette réussite ne lui permet pas encore de faire de l’ombre au leader local East African Breweries, filiale du géant des boissons Diageo.

  • Rita Maria Zniber

 (Maroc. PDG, Diana Holding)

Diana Holding

En tant que PDG de Diana Holding (spiritueux, agro-industrie), Zniber a frappé fort en montant en 2014 et en 2015 au capital de la société française Marie Brizard Wine & Spirits. Son objectif est d’internationaliser la plus ancienne compagnie de vins et de spiritueux du Maroc tout en conservant le contrôle de la chaîne de valeur, de la production à la distribution.

Assurance

  • Janine Kacou Diagou

(Côte d’Ivoire. Directrice Générale, NSIA)

Heidinger Jean-Marie

Diriger la plus grande compagnie d’assurances d’Afrique francophonene lui suffit pas. En novembre 2017, elle a été nommée présidente des anciennes filiales ouest-africaines de la nigériane Diamond Bank, rachetée par NSIA. La fille du fondateur déclare avoir été habituée à être dans l’ombre de son père, mais ne souhaite pas être définie comme fille de. Il y a quelques semaines, Jeune Afrique Business+révélait le partenariat de NSIA avec Orange pour créer une banque digitale.

  • Ghita Lahlou

(Maroc. Directrice Saham Assurances, École centrale de Casablanca) 

La directrice de Saham Assurances, qui dirige les branches santé et sous-traitance, ne dépense pas uniquement son énergie dans le secteur des assurances. Elle est la présidente de la plateforme de la société civile Les Citoyens. Elle s’occupe aussi de l’École centrale de Casablanca, une école d’ingénieurs ouverte en 2015.

  • Lizé Lambrechts

(Afrique du Sud. Directrice générale, Santam) 

L’ancienne directrice exécutive de Sanlam Personal Finance dirige l’assureur à court terme sud-africain, propriété du géant des assurances Sanlam. En mars, Santam a coïnvesti avec sa maison mère lorsque cette dernière a pris le contrôle du marocain Saham, lui offrant l’occasion de devenir un acteur plus important dans les autres marchés africains.

  • Nonkululeko Nyembezi-Heita

(Afrique du Sud. Présidente, Alexander Forbes Group) 

Nyembezi-Heita, qui a démarré comme ingénieure chez IBM, a pris véritablement son envol lorsqu’elle s’est lancée dans les affaires. Après un passage à la direction du gestionnaire d’actifs Alliance Capital Management, elle prend la tête d’ArcelorMittal Afrique du Sud, puis d’IchorCoal. Elle préside le conseil d’administration de la Bourse de Johannesburg et celui de la compagnie d’assurances Alexander Forbes Group Holdings (première femme à ce poste).

  • Delphine Traoré Maidou

(Burkina Faso. Directrice des opérations, Allianz Africa) 

L’experte en assurances est les yeux et les oreilles d’Allianz sur le continent. Elle a officié en tant que directrice générale d’Allianz Global & Speciality depuis 2012 et est devenue la première directrice des opérations pour l’Afrique de l’entreprise. Allianz est à l’œuvre dans dix-sept pays africains et a racheté en 2017 la majorité des parts du nigérian Ensure Insurance.

  • Nadia Fettah

(Maroc, Directrice générale, Saham Finances )

Hassan Ouazzani pour JA

L’ascension météoritique de Nadia Fettah n’a guère surpris ceux qui la connaissent. Du conseil aux assurances, en passant par l’entrepreneuriat, Fettah s’est taillé une réputation d’efficacité et de sens des responsabilités. En mars 2017, elle a été nommée à la tête du géant marocain des assurances Saham Finances, ainsi qu’à celle de Saham Assurance Maroc. Pour conquérir les marchés du continent, cette Marocaine a imposé sa vision d’une approche centrée sur les demandes des clients locaux. « Par le passé, les assureurs ont importé, sans l’adapter, une vieille industrie sur le continent le plus jeune du monde. Or le client africain a des besoins très différents ! » fait-elle valoir.

Une année après sa nomination, le groupe sud-africain Sanlam a fait l’acquisition de Saham Finances, propulsant la Marocaine au comité exécutif de Sanlam Emerging Markets, issu de la fusion des deux entités, qui couvre dorénavant le nord et le sud du continent. Les ambitions de Nadia ont grandi avec ses responsabilités. Ainsi, même si Sanlam et Saham ont combiné leurs forces, le nouveau groupe ne dispose que d’une taille modeste dans deux marchés majeurs : le Nigeria et le Kenya. « Si nous voulons rester crédibles, nous devons nécessairement nous développer sur ces marchés », expliquait-elle récemment aux journalistes.

Conglomérat

  • Selma Babbou

(Tunisie. Directrice générale, Amen Group) 

Experte-comptable diplômée de l’IHEC, Selma Babbou occupe une place stratégique au sein du troisième plus important conglomérat tunisien présent dans les secteurs de l’agribusiness, de la santé et de la banque. En 2017, elle a notamment piloté la sortie de la SFI du capital d’Amen. La dirigeante siège également au comité des directeurs de la Société africaine de crédit automobile.

  • Wided Bouchamaoui

( Tunisie. Administratrice, HBG Holding) 

Michel Euler/AP/SIPA

Auparavant à la tête de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), représentant quelque 150 000 entreprises du pays, elle a joué à ce titre un rôle actif dans la transition après la révolution de Jasmin de 2011. Wided Bouchamaoui a reçu le prix Nobel de la paix 2015 au nom de l’Utica, conjointement avec trois autres membres du quartet du dialogue national tunisien, pour leur rôle de consolidation de la démocratie dans le pays. Elle est administratrice du conglomérat familial HBG, fondé par son père, Hedi Bouchamaoui, très diversifié dans de nombreux secteurs, dont l’automobile, la grande distribution et l’immobilier.

  • Saïda Karim Lamrani

(Maroc. Vice-présidente exécutive, Safari-Sofipar-Cofimar) 

L’avocate a peu à peu gravit les échelons du groupe familial fondé par son père, Mohammed Karim Lamrani, ancien Premier ministre. Le groupe Safari comprend des holdings dans différents secteurs. Elle dirige Smeia, un concessionnaire qui dispose des droits d’importation pour Jaguar, Land Rover, BMW et Mazda. Elle est présente au conseil d’administration de la Fondation Mohammed V.

  • Mama Tajmouati

(Maroc. PDG, Ynna Holding)

À 81 ans, Mama Tajmouati est la femme d’affaires la plus chevronnée de notre liste. En 2016, elle a hérité de l’empire de son mari, composé de plus de trente entreprises contrôlées par Ynna Holding et dans lequel était déjà très impliquée. Le groupe couvre de nombreux secteurs (immobilier, construction, hôtellerie, pétrochimie, distribution…), tirant de sa diversité un moteur de sa croissance.

Consommation

  • Maidie Arkutu

(Ghana. Vice présidente Afrique Francophone, Unilever)

Après trois ans à la tête d’Unilever Ghana, Arkutu est devenue vice-présidente chargée de l’Afrique francophone en janvier 2017. Avec une idée en tête : vendre toujours plus de lessive Omo et de thé Lipton aux consommateurs, notamment ivoiriens.

  • Salwa Idrissi Akhannouch

(Maroc. PDG, groupe Aksal) 

DR

La femme du ministre marocain de l’Agriculture, Aziz Akhannouch est la fondatrice du groupe Aksal, spécialisé dans la distribution, le luxe et les centres commerciaux. L’entreprise détient 50 % du Morocco Mall de Casablanca, où elle a lancé en 2017 sa propre marque consacrée à la beauté, Yan&One.

  • Jalila Mezni

(Tunisie. PDG, Société d’articles hygiéniques, SAH Lilas) 

Capture écran Youtube/ALNmember

Voilà une femme d’affaires qui n’aime pas la lumière. Pourtant, sa réussite dans le business des produits bien-être a fait d’elle un membre influent du patronat tunisien. Elle est en effet l’une des rares femmes à diriger un groupe coté en Bourse. En 2016, SAH a reçu un coup d’accélérateur avec l’entrée au capital d’Abraaj (en liquidation, ses actifs sont repris par Colony Capital), promettant de l’aider à s’étendre dans les marchés ouest-africains. Mais Jalila Mezni ne s’arrête pas là. Récemment, elle a choisi d’investir une partie de son propre capital dans le secteur de l’éducation privée.

  • Heather Sonn

(Afrique du Sud. Présidente, Steinhoff international ) 

Présidente de l’Association sud-africaine des investisseurs, Sonn est l’ancienne directrice générale du courtier Legae Securities. En décembre 2017, elle est devenue présidente du conseil de surveillance de Steinhoff. Depuis, elle doit gérer le scandale de fraude qui a ébranlé l’entreprise à la fin de l’année dernière et a conduit à la démission de son directeur général.

Finance

  • Bola Adesola

(Nigeria. Directrice générale, Standard Chartered Nigeria) 

Avec plus de vingt-cinq ans d’expérience, Adesola est un vétéran du secteur bancaire. Avant de rejoindre Standard Chartered en tant que patronne de sa filiale nigériane en 2011, elle a travaillé au sein de First Bank Nigeria et de Citibank au Nigeria et en Tanzanie. Adesola a été récemment nommée présidente adjointe du comité de direction de l’initiative Pacte mondial des Nations unies, le plus important rassemblement d’entreprises pour le développement durable.

  • Patience Akyianu

(Ghana. Directrice générale, Barclays Ghana) 

Après cinq ans passés à la tête de la filiale ghanéenne de Barclays, Akyianu, qui aura été la première femme à occuper ce poste, quittera la banque en septembre. Elle prendra la direction de l’assureur Hollard Ghana Holdings. L’objectif sera de faire de son entreprise l’un des leaders du secteur.

  • Ibukun Awosika

(Nigeria. Présidente First Bank Nigéria) 

Awosika est la première femme à occuper le poste de PCA de First Bank Nigeria. Plusieurs fois récompensée en tant que dirigeante, elle est la fondatrice et la directrice générale de Chair Centre Group, qui fournit du mobilier de bureau et des systèmes de sécurité pour les banques. Awosika est membre du réseau entrepreneurial Aspen Global Leadership et l’auteur du livre Business, His Way, qui met en valeur une approche chrétienne des affaires.

  • Abiola Bawuah

(Nigeria. Directrice Générale, Afrique de l’Ouest, UBA)

En mars, Bawuah a été promue à la tête de la région Afrique de l’Ouest de United Bank for Africa, afin de piloter six pays. Avant cette nomination, elle dirigeait la filiale ghanéenne, où ses performances ont été saluées avec une progression des bénéfices de 134 % avant taxes et impôts.

  • Sola David-Borha

(Nigeria. Directrice générale Afrique, Standard Bank Group )

DR

Sola David-Borha va pouvoir montrer aux banques occidentales qui fuient l’Afrique qu’elles commettent une erreur stratégique. La banque qu’elle dirige, le sud-africain Standard Bank, s’étend de façon intensive en Afrique francophone. Elle vient par exemple d’ouvrir en avril une filiale en Côte d’Ivoire et en prévoit d’autres dans la sous-région.

« Nous cherchons à assurer à nos clients l’éventail entier de nos services financiers, aime à dire Sola David-Borha, contrairement à nos concurrents internationaux qui ont une stratégie réduite. » Ce qui n’empêche d’ailleurs pas l’établissement financier implanté à Johannesburg de travailler avec les géants du secteur pour assurer son expansion sur le continent et en dehors.

Cette banquière réputée coriace a fait ses classes à l’Atedo Peterside’s NAL, première banque commerciale du Nigeria. Quand Peterside a lancé IBTC Chartered Bank, David-Borha a fait partie des premières recrues. « À l’époque, se rappelle-t-elle, nous avions déjà chez IBTC des femmes qui occupaient des postes seniors, ce qui constituait une véritable anomalie par rapport au reste de l’industrie. » Lorsque IBTC et Standard Bank Nigeria ont fusionné, le chemin s’est naturellement ouvert devant elle. David-Borha a été nommée directrice générale de la nouvelle structure, Stanbic IBTC, en 2012, et y est restée en poste jusqu’en 2017. Un passage couronné de succès qui l’a conduite au conseil d’administration de Standard Bank Group à Johannesburg. Parallèlement, elle a malgré tout trouvé le temps pour remplir la fonction de vicaire à l’église évangélique Redeemed Christian Church of God.

  • Mosun Belo-Olusoga

(Nigeria. Présidente Access Bank) 

Présidente du conseil d’administration d’Access Bank depuis juillet 2015, qu’elle a rejoint en novembre 2007, cette Nigériane a plus de trente ans d’expérience dans le monde bancaire. Elle y est reconnue comme une experte en gestion des risques. Auparavant responsable de la banque d’investissement chez GT Bank, elle siège actuellement aussi au conseil d’administration de plusieurs autres établissements, et est consultante pour le fonds spécialisé KRC.

  • Aïda Diarra

(Mali. Vice présidente Afrique, Western Union) 

Avec un goût pour les affaires développé dès le plus jeune âge, encouragé par un entourage familial habitué à traverser les frontières, Aïda Diarra est entrée dès 1999 dans le groupe de transfert d’argent Western Union, qui domine ce secteur sur le continent. La Malienne parie sur les « nouvelles technologies et les nouveaux canaux » pour conserver cette position de leader, alors qu’elle fait face à un nombre grandissant de concurrents. En 2016, elle expliquait à JA n’avoir aucune intention de quitter Western Union de sitôt, au vu des « perspectives africaines phénoménales ».

  • Laurence Do Rego

(Bénin-France. Directrice de la banque commerciale, Ecobank) 

Vincent Fournier/JA

Après avoir mis en lumière de sérieux problèmes financiers sous la direction de l’ancien directeur Thierry Tanoh, cette experte-comptable s’est vu confier la mission d’éliminer les créances douteuses de la division banque commerciale. Le secteur représente 19 % de ses emprunts mais 39 % de ses mauvaises dettes. Le succès du revirement plus large de la stratégie de la banque reposera beaucoup sur ses épaules.

  • Yvonne Ike

(Nigeria-Royaume Uni. Directrice générale pour l’Afrique subsaharienne, Bank of America Merill Lynch)

L’ancienne directrice générale pour l’Afrique de l’Ouest de Renaissance Capital et de JPMorgan a plus de deux décennies d’expérience au plus haut niveau dans le domaine des services financiers. Elle va aider la banque à revoir son exposition continentale après une perte estimée à 292 millions de dollars consécutive au prêt à l’investisseur sud-africain Christo Wiese.

  • Nicky Newton-King

(Afrique du Sud. Directrice générale, Johannesburg Stock Exchange)

Tiisetso Motsoeneng/REUTERS

La patronne de la plus grande Bourse d’Afrique est occupée à défendre une institution attaquée de toutes parts à la suite de nombreux scandales, dont le dernier en date n’est autre que l’effondrement de Steinhoff International. Nicky Newton-King s’est engagée depuis à regagner la confiance du marché. Dans une récente tribune, elle déplorait : « Nous sommes désormais devenus tellement défiants à l’égard de ceux qui occupent des positions d’autorité (…) qu’on a peine à croire que quelqu’un pourrait désormais agir dans un autre intérêt que le sien propre. » Elle espère malgré tout qu’un prochain redressement de l’économie sud-africaine incitera une nouvelle série d’entreprises à entrer en Bourse.

  • Catherine Lesetedi

(Bostwana. Directrice générale, BIHL)

La directrice de l’un des groupes leaders en services financiers du Botswana a une lourde tâche devant elle, après que son investissement dans l’institution de microfinance Letshego s’est révélé moins rentable que prévu. Catherine Lesetedi dirige la compagnie depuis 2016. BIHL a présenté une croissance des primes à deux chiffres en 2017. Dans le même temps, elle accomplit un travail de lobbying auprès du gouvernement pour renforcer le secteur financier local.

  • Huguette Oyini

(Gabon. Directrice Générale adjointe, BGFIBank)

DR

Après seize ans chez BGFIBank, Oyini est désormais la numéro deux de la banque, au côté du PDG Henri-Claude Oyima. Elle veille sur l’efficacité des filiales du groupe, présent dans sept pays africains. Elle est également chargée de la numérisation des services et doit gérer le litige qui oppose BGFIBank à la société gabonaise e-Doley, qui l’accuse d’avoir usurpé sa technologie de paiement mobile.

  • Maria Ramos

(Afrique du Sud. Directrice générale, Absa – ex-barclays Africa) 

Auparavant directrice générale du Trésor national sud-africain, Ramos a pris les rênes de la société de transport public Transnet en 2004, qu’elle restructure et privatise partiellement. Aux commandes d’Absa depuis 2009, elle doit aujourd’hui superviser la séparation avec l’ex-maison mère britannique Barclays. Ramos siège également au conseil d’administration de la société de luxe Richemont.

  • Hania Sadek

(Égypte. Directrice des opérations, HSBC Bank Egypt) 

Directrice exécutive et directrice des opérations depuis 2010, Hania Sadek a gravi tous les échelons de la banque égyptienne, qu’elle a rejointe en 1983 comme responsable du département informatique. Ses trente-cinq années d’expérience et sa profonde compréhension de l’entreprise font d’elle une femme puissante dans le paysage financier du pays.

  • Gloria Serobe

(Afrique du Sud. Fondatrice de Wipohld et directrice générale, Wipcapital)

Administratrice de Sasol Mining et du fabricant d’armes sud-africain Denel, Serobe est connue pour sa contribution à l’autonomisation des femmes noires. Women Investment Portfolio Holdings (Wiphold), qu’elle a fondé en 1994, est détenu majoritairement par des Noirs et par des femmes.

  • Binta Touré Ndoye

(Mali. Directrice Générale, Oragroup) 

DR

La banquière a dirigé les filiales malienne et togolaise d’Ecobank avant d’arriver à la tête d’Oragroup, détenu par Emerging Capital Partners. Sa mission est d’accélérer la croissance de la banque et d’élargir sa clientèle de PME et de particuliers à travers la numérisation des offres.

  • Mary Vilakazi

(Afrique du Sud. Directrice des opérations, FirstRand) 

Experte-comptable, Mary Vilakazi a été débauchée en mars par FirstRand de son poste de directrice générale adjointe du groupe financier MMI. à partir du 1er juillet, elle sera la seule femme à siéger au conseil exécutif. Elle est responsable de l’audit interne, de la réglementation et de la gestion des risques d’entreprise, ainsi que de la stratégie dans l’assurance et dans le reste de l’Afrique.

Immobilier

  • Sharon Wapnick

(Afrique du Sud. Associée-fondatrice, Tugendhaft, Wapnick Banchetti and Partners) 

Sharon Wapnick a construit son empire grâce à la richesse de son père et à son propre travail. Magnat de l’immobilier, Alec Wapnick a fondé City Property, dont Sharon est maintenant une administratrice. Elle est également présidente d’Octodec Investments, société de placement immobilier cotée à Johannesburg, avocate et associée principale du cabinet TWB.

Institution

  • Maria Luisa Perdigão Abrantes

(Angola. Directrice, U.S.-Africa, Business Center) 

Ex-épouse de l’ancien président angolais José Eduardo dos Santos et ancienne présidente de l’Agence nationale pour l’investissement privé (ANIP), Perdigão Abrantes reste à mi-chemin entre les affaires et la politique. En 2016, elle a été nommée directrice non exécutive du U.S.-Africa Business Center, un programme de la Chambre de commerce des États-Unis visant à accroître le commerce et les investissements entre l’Afrique et la première puissance mondiale.

Logistique

  • Martine Coffi-Studer

(Cote d’Ivoire. Directrice, Bolloré Africa Logistics Côte d’Ivoire) 

DR

Bien connectée, l’ancienne ministre de la Communication ivoirienne a été confirmée en mai au poste qu’elle occupe depuis 2014. Elle a récemment remporté une victoire devant les tribunaux dans le conflit qui l’opposait à Adama Bictogo, concernant une parcelle de terrain située à Abidjan. Son rôle a été déterminant dans l’obtention du contrat du second terminal du port d’Abidjan. Fondatrice de l’agence de communication Océan Ogilvy, elle est présente au conseil d’administration de dix autres compagnies.

Pétrole

  • Folorunsho Alakija

(Nigeria. Vice-présidente du conseil d’administration, Famfa Oil)

Diane Bondareff/AP/SIPA

Le magazine Forbes a classé Alakija au deuxième rang des femmes les plus riches d’Afrique avec une fortune estimée en janvier 2018 à 1,6 milliard de dollars. La junior pétrolière Famfa, qui détient 60 % du champ offshore Agbami, constitue l’essentiel de son patrimoine. Alakija a aussi investi dans l’édition et la mode.

  • Ada Eze

(Nigeria. Vice-présidente exécutive, Total Afrique de l’Ouest) 

C’est une des femmes les plus haut placées dans le secteur pétrolier africain. Sous sa direction, Total a exploré de nouveaux projets en Guinée et en Mauritanie. Ada Eze préside aussi Total Sénégal, qui a signé un contrat pour un bloc d’exploration en eau profonde en mai 2016.

  • Amy Jadesimi

(Nigeria. Directrice exécutive, Ladol) 

Le Nigeria sort d’une grande récession et les prix du pétrole sont à la hausse, ce qui constitue deux bonnes nouvelles pour la base de Lagos Deep Offshore Logistics, qui fournit des services à l’industrie pétrolière. Pour saisir ces nouvelles opportunités, Amy Jadesimi envisage dans les deux prochaines années de coter l’entreprise à la Bourse nigériane, pour développer ses opérations, en particulier sur les 100 hectares de sa zone franche.

Santé

  • Hend El Sherbini

(Égypte. Directrice générale, Integrated Diagnostics Holdings) 

Excellant dans les domaines de la médecine et des affaires, El Sherbini a introduit avec succès en Bourse l’entreprise qu’elle a fondée à la London Stock Exchange en 2015. L’opération a valorisé l’entreprise qui fournit des services de diagnostic en Égypte, en Jordanie et au Soudan à hauteur de 668 millions de dollars. À la fin 2017, IDH a engagé un partenariat avec Man Capital and IFC pour racheter Echo-Scan.

  • Lamia Tazi

(Maroc. Directrice générale, Sothema) 

Pharmacienne de formation, Lamia Tazi dirige le groupe marocain fondé par son père, Omar Tazi. Elle a restructuré le département export de l’entreprise, tout en supervisant le démarrage de l’usine de Dakar et de la production de médicaments contre le cancer. à la fin de mai, elle a été élue secrétaire générale de l’Association marocaine de l’industrie pharmaceutique.

Télécoms

  • Yolanda Cuba

(Afrique du Sud. PDG de Vodafone Ghana) 

C’est l’une des Sud-Africaines les plus respectées du monde des affaires, nommée à 29 ans seulement PDG de Mvelaphanda Group, un conglomérat fondé par le politicien Tokyo Sexwale. Elle est devenue PDG de Vodafone Ghana en 2016, après avoir été directrice exécutive de South African Breweries, une filiale de SABMiller.

  • Nadia Fassi-Fehri

(Maroc. Directrice générale, Inwi) 

Le gestionnaire d’entreprises royales a lancé en mai une attaque cinglante contre Maroc Telecom, lui intentant un procès pour avoir ignoré la réglementation sur le partage d’infrastructures. La dirigeante envisage d’investir plus de 200 millions de dollars par an pour défier ses concurrents Maroc Telecom et Orange, en misant sur l’internet mobile à haut débit. Objectif : capter plus de revenus de la data, un segment à la croissance rapide.

  • Elisabeth Medou-Badang 

(Cameroun. Directrice de zone et porte-parole Moyen-Orient et Afrique, Orange)

La Camerounaise a gravi avec une régularité impressionnante les échelons de l’opérateur de télécoms français. En 2009, Elisabeth Medou-Badang devient PDG d’Orange Botswana. En 2013, elle retourne dans son pays d’origine pour devenir directrice générale d’Orange Cameroun. Et cette année, la voici nommée directrice de zone et porte-parole d’Orange Afrique et Moyen-Orient. Un poste dont elle espère se servir pour déployer plus avant les révolutions digitales et mobile money en cours.

  • Felleng Sekha

(Afrique du Sud. Directrice de réglementation et des affaires publiques, MTN)

De retour à MTN, qu’elle avait quitté en 2007 après avoir participé à son expansion au Nigeria, Sekha a pris la tête d’un tout nouveau département créé spécialement pour cette experte en droit des télécoms. Elle a également été vice-présidente de la South African Broadcasting Corporation.

  • Irene Charnley

(Afrique du Sud, Directrice générale, Smile Telecoms) 

La patronne de Smile Telecoms a un don inné pour l’organisation. Ancienne syndicaliste, elle s’est lancée dans le monde des affaires en créant le National Empowerment Consortium (NEC), une structure ciblant ceux que l’apartheid avait exclus des commandes de l’économie. NEC a ensuite acquis 35 % de Johnnic Holdings, dont Charnley était directrice exécutive, qui à son tour a pris une participation dans le futur géant des télécoms MTN et qui contribuera également à sa cotation à la Bourse de Johannesburg. L’engagement de la Sud-Africaine pour la redistribution des richesses n’a pas varié. À la tête de Johnnic Holdings, elle a promu le projet Ikageng, grâce auquel 32 millions de citoyens défavorisés sont devenus actionnaires de l’entreprise. Et en 2002, elle organise une prise de participation de 4 milliards de rands du management et des employés de MTN au capital de l’opérateur.

En tant que directrice commerciale de MTN, Irene Charnley a été le fer de lance de l’expansion du groupe en Afrique et au-delà, contribuant ainsi à en faire le leader des télécommunications sur le continent. Mais l’entrée de MTN en Iran reste controversée : son rival Turkcell l’accuse de lui avoir subtilisé une licence qui lui était promise. Une accusation rejetée par MTN et par Charnley.

Après sa démission de MTN, en dépit d’un bref passage en 2009 à la présidence de la South African Broadcasting Corporation – où elle met au jour plusieurs scandales –, les télécoms demeurent sa première passion. Son entreprise Smile Telecoms fondée en 2007 ne cesse de grandir et revendique maintenant l’un des plus grands réseaux 4G en Afrique, opérant au Nigeria, en Ouganda, en Tanzanie et bientôt en RD Congo.

La 24e Conférence des parties à la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), appelée COP24, s’est ouverte officiellement ce 2 décembre 2018 à Katowice, dans le sud de la Pologne où elle se tiendra jusqu’au 14 décembre. Elle a vocation à mettre en place un “plan d’action pour une transition juste”, afin de s’assurer que l’accord de Paris, signé par 197 parties en 2015 lors de la COP21 est bien respecté. Le président sortant de la COP23, le Premier ministre fidjien Frank Bainimarama a passé le relais à son successeur polonais Michal Kurtyka qui présidera cette rencontre climatique.

Dans cet élan la délégation ivoirienne a entamé ses activités sur son stand par des side-event, des conférences, des panels, des signatures de partenariat etc.

Ce jeudi 6 décembre 2018, L’Alliance Panafricaine pour la Justice Climatique (PACJA) a animé une conférence sur le thème: Semaine d’actions climatiques du PACJA. Mr OBOUE Anicet Durand Coordonnateur de PACJA a décortiqué cette thématique en présence des experts invités.  Au cours de cette même journée, l’honneur  est revenu au Redd+ Côte d’Ivoire d’intervenir sur le Stand de la BAD. Par  la voix de son Secrétaire exécutif le Lieutenant-Colonel Ernest Ahoulou. C’est autour du  thème ‘’ Agriculture zéro déforestation en Côte d’Ivoire : Défis et attentes vis à vis des partenaires et du secteur privé ‘’ qu’il s’est prononcé.

 Le concept d’agriculture zéro déforestation tel que défini s’inscrit ainsi dans une démarche de durabilité plus large que l’arrêt de la déforestation. Elle est construite autour de deux approches complémentaires : Une approche filière (approche verticale) qui implique les différents maillons des chaînes d’approvisionnement (producteurs, coopératives, acheteurs commerciaux, interprofessions) et déploie l’ensemble des activités liées aux filières.  Ensuite, une approche territoriale (approche horizontale) qui vise à soutenir l’émergence de territoires durables comprenant l’ensemble des acteurs présents sur les territoires villageois y compris ceux qui ne sont pas forcément intégrés aux filières agricoles organisées.

Plusieurs  représentants d’autres pays dont le Coordonnateur REDD+ du Burkina et  du Ghana étaient représentés.

Ce vendredi 7 décembre 2018 c’est autour des médias de partager leurs expériences. L’Organisation des Journalistes Professionnels de Côte d’Ivoire (OJPCI) a exposé sur le thème ‘’ Médias et environnement’’ en présence d’un parterre d’invités.

Dans les jours qui vont suivre, sont annoncés, la Coalition Climat Air Pur (CCAC), l’ONG Page Verte, les Conseils Régionaux et d’autres structures.

Le  Stand de la Côte d’Ivoire est situé au pavillon E niveau 1.

 

SERCOM MINEDD

jeudi, 13 décembre 2018 00:00

Côte d’Ivoire: Ethnicité et religion

La composition ethnique ivoirienne est la suivante: Akans (38,1%), Gurs (21,2%), Mandé du Nord (19%), Krou (11,3%), Mandé du Sud (9,1%), naturalisés (0,6%), sans précision (0,7%).

A propos des croyances, l’islam est majoritaire avec 42,9% de la population totale, tandis que le christianisme en rassemble 33,9%. Les déistes-agnostiques-athées se situent en troisième position avec 19,1%, viennent ensuite les animistes (3,6%) puis les autres religions (0,5%).

CROYANCES ET RELIGIONS DE CÔTE D’IVOIRE EN 2014

RANG CROYANCE % POPULATION TOTALE
© Atlasocio.com
   Musulmans                                     42,9%
  Déistes-agnostiques-athées                                      19,1%
  Catholiques                                       17,2%
  Evangéliques                                       11,8%
  Autres religions chrétiennes                                         4,8%
  Animistes                                          3,6%
  Autres religions                                           0,5%

 

Le Conseil supérieur des imams (Cosim) de Côte d’Ivoire a fait une déclaration, le mercredi 28 mars 2018, concernant l’islamologue de 55 ans, Tariq Ramadan emprisonné en France pour un soupçon de viol.

 

 Depuis le 02 février 2018, le Pr. Tariq Ramadan est incarcéré en France suite à des accusations de viol portées contre lui par des femmes. Face à cette situation le COSIM fait les observations suivantes :

1- Le COSIM note que les accusations portées contre le Professeur Tariq Ramadan le sont pour des faits très graves qui sont punis par la Loi et qui sont moralement inacceptables et qui, de ce fait, doivent être condamnées avec la plus grande force.

2- Le COSIM atteste d’ailleurs, qu’au regard de la législation islamique, le viol, qui est considéré comme une grave atteinte à la dignité de la femme, est puni de la façon la plus sévère.

3- Le COSIM, insiste pour dire qu’au regard de la situation, seule une procédure impartiale, juste et équitable, instruite à charge et à décharge serait la solution indéniable pour établir la véracité ou non des faits allégués et permettre par la même occasion de rendre justice soit aux accusatrices, soit à l’accusé.

4- Or, le COSIM constate, qu’en contradiction avec les procédures similaires, dans des circonstances de faits quasi identiques, que :
 - le Professeur TARIQ RAMADAN est traité comme un coupable et non comme un simple inculpé qui devrait bénéficier dès lors de la présomption d’innocence ;
 - le Professeur Tariq RAMADAN, alors qu’il s’est présenté volontairement à sa convocation, a été placé immédiatement sous mandat de dépôt ;
 - il est revenu au COSIM de façon récurrente, que jusqu’à une date récente, le Professeur Tariq Ramadan a été placé aussitôt en isolement après son inculpation au même titre que de grands criminels pris en flagrant délit de crime et délit graves ;

5- Le COSIM a été informé de l’état de santé délétère du Professeur Ramadan qui n’a pas assoupli les conditions sévères et la dureté de son incarcération en dépit d’un rapport de médecins assermentés, qui a conclu à la nécessité de son élargissement pour un meilleur suivi médical.

6- Le COSIM note aussi, qu’alors que l’instruction est en cours et que le Professeur TARIQ RAMADAN a été privé de parole sur la quasi-totalité des chaines de télévision françaises, une tribune est offerte à tous ses détracteurs pour mener contre lui une campagne ardue de dénigrement et un lynchage médiatique sans précédent et sans aucune possibilité pour le Professeur TARIQ RAMADAN de se défendre, devenant ainsi dans l’opinion public française et internationale, le coupable jugé, condamné, et exécuté.

Face à un traitement juridique et médiatique aussi graves, le COSIM craint que le Professeur TARIQ RAMADAN ne bénéficie pas de la présomption d’innocence, une des valeurs cardinales du droit. Ce qui pourrait dès lors avoir pour conséquence, la tenue d’un procès non équitable. 
Une telle perspective ne peut laisser la Communauté musulmane de Côte d’Ivoire indifférente en raison du rang hautement estimable qu’occupe le Pr. Tariq Ramadan à ses yeux et dans son cœur.

En conséquence, le Conseil Supérieur des Imams en Côte d’Ivoire (COSIM), l’instance suprême de l’islam en Côte d’Ivoire, 
- fait part de sa vive préoccupation sur le traitement médiatique et juridique de cette affaire,
- dénonce le traitement partial de l’information ;
- appelle les autorités compétentes françaises à tout mettre en œuvre pour la préservation de l’intégrité physique du Professeur TARIQ RAMADAN notamment en lui assurant les conditions d’un suivi médical en adéquation avec son état de santé.
 - exhorte les musulmanes et les musulmans de Côte d’Ivoire et du monde entier, à garder leur sérénité et à prier pour le Pr. Tariq Ramadan afin qu’Allah, le Tout Capable, l’aide dans l’épreuve difficile qu’il traverse en ce moment.

Fait à Abidjan, le 28 mars 2018. Le COSIM

Mélèdje Tresore (stg)

Bruits des djihadistes aux portes de la Côte d’Ivoire. Les combattants musulmans auraient planté le drapeau de l’islam au sud du Mali, à 20 kilomètres du grand Nord de la Côte d’Ivoire. Inquiété, les autorités françaises par le biais du ministère français des Affaires étrangères recommande une vigilance accrue aux Français résidant ou de passage en Côte d'Ivoire. La question qui circule sur toutes les lèvres aujourd’hui, c’est de savoir si la Côte d’Ivoire est un terreau où peut germer l’islamisme.

Près de 40% des habitants de Côte d'Ivoire sont musulmans pendant que 20% sont catholiques et 5% sont protestants. Pourtant depuis 1960, le christianisme semble être la religion officielle de la Côte d’Ivoire. Le catholicisme est considéré comme la religion d’Etat. Les diplomates accrédités dans le pays sont chapeautés par le nonce apostolique, le représentant du pape, de Rome et de l’église catholique. La religion catholique est donc la mieux reconnue par l’Etat de Côte d’Ivoire. Cette reconnaissance a été matérialisée par la construction de la basilique Notre-Dame de la Paix de Yamoussoukro consacrée par le pape Jean Paul II le 10 septembre 1990. Selon des sources très crédibles, la basilique Notre-Dame de la Paix de Yamoussoukro est l'édifice religieux chrétien le plus grand au monde et son apparence rappelle celle de la basilique Saint-Pierre de Rome. Le livre Guinness des records l'a reconnu en 1989 comme le plus grand édifice religieux chrétien au monde. Notre-Dame de la Paix de Yamoussoukro est le symbole de la ferveur de la foi catholique et la puissance de l’église catholique en Afrique. 122 millions d’euros, représentant 60% du budget annuel du pays ont été engloutis dans les travaux de construction, ce qui avait suscité des polémiques. Car déjà en 1983, l’économie du pays s’effondrait et le taux de chômage galopait. Cette époque de la fameuse « conjoncture » engendra les programmes de redressement économiques imposés par le Fonds monétaire international. La Côte-d'Ivoire, après avoir été la vitrine de l'Afrique, connaissait une faillite économique, une instabilité sociale et une agitation politique sans précédent. Pourquoi Houphouët Boigny a-t-il préféré engloutir la somme colossale représentant 60% du budget annuel de son pays dans la construction de la plus grande basilique du monde pour ne satisfaire que 20% de sa population (20% de la population est catholique) ? En tout cas l’enjeu est obscur. Pour certains musulmans, la construction d’une œuvre aussi pharaonique comme la Basilique Notre Dame de la Paix est la preuve que l’islam a peu de prix aux yeux d’Houphouët Boigny qui, pour se justifier, déclarait que cette œuvre religieuse avait été financée sur sa fortune personnelle[]. Selon des observateurs plus avertis, la construction de Notre-Dame de la Paix de Yamoussoukro faisait partie de la politique d’endiguement de l’islam en Afrique prônée par Rome et l’occident qui craignait sa menace et son développement rapide. C’est un fait historique : L’administration coloniale française avait peur des musulmans, parce que la communauté musulmane avait une écriture qu’elle ne pouvait pas lire. En plus, elle avait accès grâce à la religion, à des réseaux internationaux. Aussi l’administration avait-elle peur que les musulmans eussent des connexions possibles avec le Proche-Orient et le Maghreb par le biais de l’islam. La peur du panislamisme est un sentiment encore général en occident et particulièrement en France. Houphouët Boigny obéissait-il à un ordre de la puissance coloniale en construisant cette basilique pour matérialiser la religion de la puissance coloniale ? La peur du complot, la peur de la subversion musulmane, voilà tout ce qui pouvait guider une telle action. Ignorait-il les conséquences de son acte ?

En tout cas, l’injustice contre la communauté musulmane était si criante qu’en 1992,elle obtient l’autorisation des autorités pour prier sur le parking non couvert de l’Hôtel de ville du Plateau, le quartier des affaires d’Abidjan. En 1993, Houphouët lui accorde un terrain pour construire une mosquée au Plateau. Mais à la mort d’Houphouët en 1993, Alassane Dramane Ouattara se cramponne à la colère des musulmans ivoiriens et en fait son combat politique. Du coup, les musulmans le considèrent alors comme le Robin des Bois venu leur rendre justice. Ils adhérèrent tous à son combat politique. En 1994, Henri Konan Bédié tente de réparer ce tort causé par Houphouët aux musulmans en posant la première pierre de la mosquée du Plateau. Malheureusement, cette œuvre n’aura pas la dimension de la Basilique Notre Dame de la Paix de Yamoussoukro. C’est en 1996 que démarrent les travaux de construction. Il était déjà trop tard car le 27 septembre 1994, le Rassemblement des Républicains, parti politique d’Alassane Dramane Ouattara est créé pour fédérer tous les musulmans de Côte d’Ivoire. Ouattara devint alors le leader politique des musulmans.

Alassane Dramane Ouattara et l’islam

Alassane Dramane Ouattara basa son combat politique sur les musulmans même s’il n’est pas lui-même musulman comme il le prétend. Plusieurs de ses proches ont déjà témoigné qu’il boit du champagne. Certains parmi eux ont témoigné qu’il n’a jamais prié. Son alliance avec les musulmans est purement stratégique et politique. Par ailleurs il a utilisé l’islam pour étendre sa popularité en Afrique occidentale. Au mali, en Guinée, au Burkina Faso, au Niger pays très islamisés, les musulmans prirent fait et cause pour lui. Ouattara a convaincu une partie des sénateurs américains en présence de quelques imams ivoiriens qu’en Côte d’Ivoire, les musulmans sont exclus de la politique. Comme une trainée de poudre, « le mal » des musulmans traversa la classe politique américaine. Le 9 octobre 1999, il fit cette déclaration à Paris : « On m’empêche d’être candidat à la présidentielle, parce que je suis du Nord et musulman. » Ouattara créa une telle sympathie internationale pour les musulmans ivoiriens de sorte que le Nord musulman aidé par des combattants musulmans Malien, nigériens, guinéens, burkinabés…, affronta le Sud chrétien après le coup d’Etat manqué contre Laurent Gbagbo, le président chrétien. Ainsi par des dérives verbales basées sur la fibre religieuse, Ouattara et ses comparses ont réussi aujourd’hui à créer une vraie tension entre les musulmans et les chrétiens ivoiriens.

Politique de Rattrapage

Même parvenu au pouvoir, Ouattara continue de jouer sur la fibre religieuse pour gouverner. Sa politique de « rattrapage » consiste à faire croire que, longtemps négligés, il est temps que les musulmans profitent du développement du pays. Voilà donc la triste réalité qui se présente aux Ivoiriens aujourd’hui.

A qui profite la menace djihadiste en Côte d’Ivoire ?

En avril 2013 fut publiée une étude d’envergure réalisée par le Pew Research Centerintitulée Musulmans dans le monde : Religion, Politique et Société. Elle révèle un engouement général pour le retour à la loi islamique, à la charia. Le rapport officiel conclut que « les musulmans sont profondément engagés pour leur foi : ils voudraient que les enseignements de leur religion régissent non seulement leur vie privée, mais aussi la politique et la société entière. Beaucoup expriment le souhait de voir la loi islamique, la charia, reconnue comme la loi officielle de leurs pays ». Et le fait remarquable, c’est que 16 pays de l’Afrique sub-saharienne font partie de ces pays où les musulmans réclament la charia.

En Côte d’Ivoire, les discours haineux d’Alassane Dramane Ouattara contre le sud chrétien favorisé selon lui par la politique d’Houphouët, ont favorisé la naissance d’une classe de prédicateurs musulmans très radicaux contre les chrétiens, surtout contre les chrétiens évangélistes. En tout cas, le pays est aujourd’hui un terreau très fertile à l’islamisme avec l’existence d’un courant wahhabite chez les musulmans.

Abidjan, le 06 juin 2018- A la faveur de l’exposition “Côte d’Ivoire: identité et vitalité de l’art contemporain", une initiative de l’Ambassade de la République de Côte d’Ivoire en Italie, une centaine d’œuvres de 13 artistes ivoiriens de renommée internationale seront exposées, du 06 juin au 22 juillet 2018 au Mattatoio de Rome. La cérémonie inaugurale est prévue, le 06 juin 2018, à 18h30.

Ces œuvres représentatives de l’identité et d’une réalité vive et dynamique de la Côte d’Ivoire, sont entre autres, celles des peintres Frédéric Bruly Bouabré, Joana Choumali, Ananias Leki Dago, Ernest Dükü, Jacobleu, Mohamed Keita, Jems Koko Bi, Mathilde Moreau, Kra N’Guessan, Virginia Ryan, Jacques Samir Stenka, Joachim K. Silué, et Ouattara Watts.

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