Le mardi 5 mars 2019, a été une journée noire pour le village de Boubasso (Vavoua).  Vanié Bi Vanié, 20 ans, a été tué par des chasseurs traditionnels, communément appelés, dozos. Ces derniers, mués désormais en « agents de sécurité » dans les zones rurales, reprochaient aux jeunes de ce village, la destruction de leur corridor.

 En représailles, Vanié a payé de sa vie. Une mort que la population et les forces de l’ordre de la ville qualifient de macabre.Selon des témoins, ces chasseurs, armés de fusils calibres 12, de sabres, de « gris-gris de toute sorte » et autres armes blanches, ont fait irruption dans ledit village. Déterminés à faire la peau à leurs bourreaux, ils écument tous les bistrots et tombent finalement sur Vanié Bi Vanié en état d’ivresse.

 « S’en suit des échanges houleux à la suite desquels le corps de Vanié Bi Vanié Eudes sera roué de coups. Blessé et couvert de sang, ce jeune homme a pris la fuite pour se réfugier sous le hangar à palabres du chef du village de Doubasso. C’est ainsi que sous les yeux du chef et de sa notabilité, qu’un des dozo, Nikiema Idrissa, a ouvert le feu pour l’atteindre à l’abdomen », décrit un des témoins.

 En attendant que cette affaire soit tirée au clair, les habitants de Doubasso (localité de Vavoua) sont sous le choc.

 Abou ZEID