jeudi 25 avril 2024
Côte d’Ivoire / Education : plaidoyer pour redorer le blason des diplômés

Côte d’Ivoire / Education : plaidoyer pour redorer le blason des diplômés

Chaque année, de milliers de diplômés sortent des divers secteurs de la formation en Côte d’Ivoire. Ces cadres potentiels arborent tous jalousement leurs diplômes. Mais en situation pratique, les choses se présentent bien souvent autrement, faisant planer en permanence un vent de soupçon sur la valeur véritable des certificats délivrés.

A Abidjan comme dans bon nombre de villes de l’intérieur du pays, l’incompétence de maints diplômés est mise à nu au quotidien. Ces insuffisances sont généralement constatées à la faveur d’un stage ou d’une embauche. Pourtant ces personnes, issues des établissements de formations privés ou publics, sont recrutés sur la base de diplômes ou attestations dument remplis et légaux.

Ces inaptitudes sont perceptibles dans plusieurs domaines : la technologique, la comptabilité, la technique, la communication, etc. En réalité, des personnes ayant acquis le savoir-faire de base, titulaires d’un BTS, d’une Licence, d’un Master, voire d’un Doctorat, n’arrivent pas à assumer les tâches en toute efficacité et aisance. Dans le cas particulier de l’enseignement, selon des professeurs qui ont requis l’anonymat  pour des questions de sécurité, des  enseignants « sollicitent les cours de leurs collègues, pour aller faire de la dictée devant élèves et étudiants ».  Cette assertion est rejetée par d’autres enseignants qui estiment qu’à l’heure des Tic, un enseignant qui n’est pas à la hauteur est vite démasqué par les élèves et autres étudiants.

Cependant, le constat est que bon nombre de diplômés ne  maitrisent pas  la langue française. Les différents textes produits à des fins diverses sont parsemés de fautes de nature diverse, souvent élémentaires à l’écrit comme à l’oral. Des situations à l’origine des méfiances de la part des employeurs, de nombreux renvois et licenciements qui alimentent le chômage dans le pays,

En clair, le niveau des diplômés  semble poser problème. Ce qui doit guider tout le monde aujourd’hui, c’est d’avoir une formation de qualité, une adéquation formation emploi .Une formation susceptible de permettre au futur diplômé de mieux s’épanouir professionnellement et socialement. Une formation capable de mettre sur le marché de l’emploi des hommes et des femmes aux  compétences avérées, à mêmes d’aider à relever le défi de l’émergence à tous les niveaux.

Il est donc temps pour les autorités ivoiriennes, tous les acteurs impliqués dans les politiques d’éducation de redorer le blason. Dans cette perspective, aucun aspect n’est à négliger. Le recrutement des enseignants doit être suivi de formations régulières à travers des séminaires animés par des experts aux compétences avérées.

Les Conseils d’Enseignement (CE), ainsi que les unités pédagogiques (UP), à cheval sur le mentorat, sont appelés à avoir une implantation dynamique dans tous les établissements.

Au terme de chaque année académique, les meilleurs enseignants, élèves et étudiants devront être primés. Ce travail pourra se faire par un comité scientifique composé de spécialistes reconnus. Les évaluations devront se faire dans la rigueur, avec des sanctions exemplaires pour les fraudeurs. Les établissements privés ne remplissant pas les normes, réputés dans le mauvais traitement de leurs personnels devraient être amener à revoir leur copie. C’est en prenant en compte ces mesures qui, loin d’être exhaustives, des panacées, que l’on permettra aux cadres en devenir d’avoir des diplômes crédibles, reconnus sur le plan international.

            AR

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