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Soirée politique: les acteurs échangent sur la question des travailleuses domestiques les acteurs échangent sur la question des travailleuses domestiques

Soirée politique: les acteurs échangent sur la question des travailleuses domestiques

Une enquête menée par le Réseau Ivoirien pour la Défense des Droits de l’enfant et de la Femme (RIDDEF) en 2014, a révélé qu'en plus des violences subies par ces employées, 95% des travailleurs domestiques ne disposent pas de contrat de travail, d’enregistrement à la CNPS, ni d'assurance.

C’est fort de tous ces constats que la fondation Allemande Friedrich Ebert Stiftung (FES) et le Réseau Ivoirien pour la Défense des Droits de l’Enfant et de la Femme (RIDDEF), ont organisée une soirée politique dans l’objectif de mobiliser les participants autour d'une meilleure connaissance  de la situation des travailleuses et des travailleurs domestiques en matière de protection sociale en Côte d’Ivoire.

D’entrée de jeu, KOUAME Séraphin, au nom du représentant-résident de la FES-Côte d’Ivoire, de Thilo Schöne,  a indiqué que le travail domestique est un travail comme tout autre et que ce sont des hommes qui le font, « puisque ce sont des hommes comme nous, nous aussi en tant qu’hommes, nous devrons adopter des attitudes qui valorisent les êtres humains. », a martelé le représentant de la FES.

Le Directeur de Cabinet Adjoint du Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, a qualifié le travail domestique de ‘‘travail indécent’’, car pour qu’il soit décent relativement à la convention 189 de l’OIT, il faudrait que les employeurs déclarent leurs travailleurs à la CNPS, qu’ils aient un contrat signé en bonne et due forme et jouir d’un repos respectant les normes. De même il a évoqué les actions et efforts consentis par son ministère en faveur du bien-être des travailleuses domestiques en particulier et de la jeune femme en général.

Prenant la parole, Dje Toa Bi Ulrich, Administrateur principal du travail et des lois sociales a souligné que la mauvaise opinion des travailleuses domestiques, conduit celle-ci a percevoir ce emploi comme passager, sans avenir. Alors que le code de travail prévoit les conditions minimales d’exercices de l’activité permettant ainsi à ces domestiques en cas de litiges de bénéficier pleinement de leurs droits.

Tout en déplorant, les agressions dont elles sont victimes, KOUASSI Valérie, Présidente du Syndicat des Travailleurs et Travailleuses Domestiques de Côte d’Ivoire, a lancé un appel  « Nous attendons du Gouvernement qu’il nous aide et qu’il fasse que ce travail soit reconnu, et valorisé. Qu’il fasse en sorte que nous soyons fiers et heureuse de pratiquer c emploi », a souhaité la représentante des Travailleuses Domestiques.

CT