vendredi 19 avril 2024
Interview/ Bienvenue Beugré, ingénieur agronome : ‘’ Le taux de chômage est très élevé’’

Interview/ Bienvenue Beugré, ingénieur agronome : ‘’ Le taux de chômage est très élevé’’

Le taux de chômage en Côte d’Ivoire est alarmant, face à ce phénomène qui gangrène la société ivoirienne, Bienvenue Beugré,  Ingénieur agronome propose comme solution : l’entreprenariat agricole.

 

Face au chômage des jeunes, vous proposez comme solution l’entreprenariat agricole. Croyez-vous que c’est la solution ?

En tant qu’ingénieur agricole, nous nous sommes rendu compte que le taux de chômage est très élevé. C’est ainsi que nous avons compris après études que l’entrepreneuriat agricole en plus de contribuer à l’autosuffisance alimentaire, est la solution efficace pour lutter contre la non employabilité des personnes en âge de travailler.

La jeunesse semble être votre cible, pourquoi.

Les jeunes sont les plus exposés au chômage, à l’immigration clandestine etc. Qu’ils comprennent qu’une formation académique n’est pas synonyme d’emploi direct. La solution c’est le secteur agricole : pilier de l’économie ivoirienne. Qu’ils se débarrassent des stéréotypes. L’agriculture est un métier noble. Le seul capable de garantir une employabilité. Nous sommes prêts à aider tous ceux qui veulent s’investir dans ce milieu. 

De quels moyens disposés vous pour atteindre votre but ?

Notre premier moyen : c’est notre expérience et notre expertise en la matière. Elles nous permettent d’organiser des séminaires de formation pour donner aux jeunes les rudiments dont ils ont besoin pour entreprendre.

Notre politique de formation consiste à permettre aux jeunes pendant qu’ils sont encore sur les bancs à apprendre un métier (agriculture ou élevage, pêche…). La formation lui permettra dès sa sortie de l’école d’avoir la possibilité de se prendre en charge.  Raison pour laquelle nous insistons sur la formation. Car pour se lancer dans l’agriculture, il faut avoir un minimum de connaissance. Cela nous leur apportons à travers nos séminaires.

 Une chose saute aux yeux quand on vient dans votre ferme expérimentale. On voit qu’il y a autant de jeunes filles que de garçons qui s’intéressent au métier de la terre. Comment expliquez-vous cela ?

La femme dans l’agriculture familiale contribue à la mise en œuvre des ressources financières de la famille. Car elle est un moyen de gestion rationnelle des revenus, cela n’est plus à démontrer. L’un de nos objectifs est de créer un leadership féminin dans le secteur agricole. Ce métier est fait autant pour les hommes que pour les femmes.

Propos recueillis par Arnaud Houssou

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