jeudi 28 mars 2024
Côte d’Ivoire- Interview  M. LOUA JACQUES, président  de la JCPIM : ‘’ l'Entrepreneuriat  est le seul remède à l’immigration ‘’

Côte d’Ivoire- Interview M. LOUA JACQUES, président de la JCPIM : ‘’ l'Entrepreneuriat est le seul remède à l’immigration ‘’

LOUA Jacques jeune ivoirien vivant au Maroc et président de la structure   Jeunesse Participative Ivoirienne (JCPIM) prend part aux états généraux  de la jeunesse qui se tiennent dans la capitale économique ivoirienne  du 09 au 11 janvier 2019.  Interrogé par echodabidjan.com,  M. Loua Jacques s’est prononcé sur le phénomène de l’immigration et a  donné ses recettes pour l’endiguer.

 

Quel est votre avis sur   le phénomène d’immigration ?

Aujourd’hui la question d’immigration est d’actualité.  Lorsqu’on parle d’immigration, il faut d’abord  comprendre le sens de ce terme. L’immigration en soi-même n’est pas mauvaise.  Il y’a  de nombreux témoignages, car  l’immigration a permis à de ? nombreux ivoiriens  d’être  prospères.

 

Quelles  sont les véritables conséquences de l’immigration ?

Notre pays la Côte d’ivoire est un modèle  de réussite pour d’autres pays mais la jeunesse que nous sommes dans le plan de développement de notre pays, nous  nous sentons un peu oubliés.  Nous nous rendons compte que les politiques et les mesures que nos états prennent ne sont pas concrètes, ce sont des politiques justes pour respecter des  calendriers électoraux   qui ne vont pas jusqu’au bout.

 

Les véritables causes de l’immigration aujourd’hui sont entre autres, le manque d’assistance de l’Etat aux jeunes.   Au niveau du Maroc, les jeunes viennent  nombreux  mais nous constatons  qu’ils ne sont pas informés.

C’est pourquoi nous avons mis cette structure en place  (JCPIM)   qui intervient seulement au niveau du Maroc.

 Mais au niveau de la Cote d’Ivoire  il faut mettre des balises.Investir dans l’entrepreneuriat c’est la seule solution pour freiner ce fléau de l’immigration. 

Comme témoignage,  j’ai vu un jeune homme  dont la famille a mobilisé 05 millions de FCFA pour qu’il parte en Europe, et il n’est pas passé par la voie légale. Si cet enfant ou sa famille avait  le sens de l’entrepreneuriat, il allait  entreprendre  avec cet argent.

Il faut faire de l’entrepreneuriat notre cheval de bataille. Je propose l’instauration de  l’entrepreneuriat dans les programmes pédagogiques.

On investit plus dans la politique, dans des rassemblements de jeunes  où les jeunes  ne gagnent rien de concret  et c’est dommage.

 

Parlez- nous du cas du Maroc...

 

Le Maroc est devenu  aujourd’hui une destination privilégiée. Des gens y vont pour des études, d’autres pour des vacances, certains  pour des affaires.  Ceux qui y vont dans le cadre de  l’immigration doivent comprendre que c’est juste un pays  de transit.   Lorsqu’ils viennent,ils se dirigent tous vers la ville qui fait frontière avec l’Espagne  qu’on appelle Tanger.Notre structure,  la Jeunesse Consciente et participative  ivoirienne du Maroc (JCPIM)  en tant qu' organisation  participative nous allons les voir pour les assister.  Nous ne pouvons  pas les obliger  à faire ce que nous  désirons.  Ils vivent dans des conditions macabres et désagréables. Mais ils espèrent   aller un jour  en Europe.

En ce qui concerne les réseaux de prostitution, cela dépend  du contexte dans lequel ils y sont allés et lorsque leschosesne se passent pas bien,  ils s'adonnent à la prostitution.

Nous ne disposons pas de moyens pour les rapatrier.  Notre structure  sert  plutôt de canal d’information et d’aide.  J’accuse   l’ambassade de Côte d’Ivoire au Maroc qui ne pose pas d’actes concrets   pour aider ces jeunes en difficultés.  Nous demandons des campagnes de sensibilisation, des solutions,un esprit d’ouverture de notre Ambassade.

 

 Quel conseil pouvez-vous donner aux futurs candidats à l’immigration ?

Je ne peux pas décourager un jeune à  aller à l’aventure  mais il faut faire attention.

 Le Maroc a  des atouts,  j’ai passé 06 ans dans ce pays, on peut bien s’en sortir  au Maroc  mais le jeune doit savoir ce qu’il va y  faire.  Si c’est pour aller entreprendre, il serait mieux de le faire chez soi.Si c'est pour les études,  il faut bien cibler les filières. Je conseille aux  jeunes de mieux réfléchir avant de se rendre au Maroc car il ya des actes qu’ils pourront poser et qu’ils regretteront plus tard

 

 Propos recueillis  par  Zatté Albert 

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